Les enfants de trois ans nous semble déjà grands, surtout en IEF où leur éveil et leur compréhension du monde est immense (j'en suis toujours étonné d'ailleurs). On leur prête alors des compétences qu'ils n'ont pas forcément comme l'auto-contrôle.
C'est ainsi que pour la gestion des émotions ou des caprices on se dit que c'est fini nous avons dépassé la crise du "Terrible Two" (cf. article "Terrible two... sos"), nous avons un moment de répit avant... soyons optimistes .... la crise d'adolescence. Mais la frustration et les impulsions d'un enfant de trois ans arrivent à grands pas. Et si on accepte plus facilement l'existence des crises de colère ou de caprices des très jeunes enfants, on comprend beaucoup moins celles d'un enfant plus vieux (3 ans par exemple) et notre patience s'épuise d'autant plus vite. On arrive aussi à l'âge où l'enfant veut montrer son indépendance et tester les limites des figures d'autorité.
Difficile de s'y retrouver et de savoir comment réagir.
Je suis en plein dedans, d'ailleurs pendant la rédaction de cet article j'ai du gérer plusieurs crises... bon d'accord cela donne matière à réfléchir et enrichit mon expérience^^ enfin je me passerai bien de quelques crises tout de même!
Alors qu'il y a quelques mois tout allait bien quand nous attendions notre tour au boulanger ou quand nous faisions les courses, il était patient et écoutait le consignes, maintenant il s'impatiente rapidement. Il ne veut ni se calmer, ni écouter ce que l'on propose. La fin des activités est de plus en plus difficile. Par exemple, on le fruste sur son envie de jouer pour aller dormir ou pour passer à table et là on découvre des cris et des hurlements que nous n'avions encore jamais entendu..... Que faire pour aider notre bout de chou à contrôler ses émotions ?
Impulsivité et auto-contrôle
L'impulsivité selon la définition du dictionnaire caractérise la tendance à agir de manière irréfléchie, comme poussé par une forces irrésistible (les impulsions enchevêtrées dans les émotions),on l'associe généralement à un caractère colérique et/ou capricieux.
L'enfant impulsif attend que ses désirs et besoins soient contentés immédiatement lorsqu'il en formule la demande, et n'accepte pas le refus. Il exprime alors sa colère de façon inadaptée.
L'auto-contrôle est donc la maîtrise de cette impulsivité tant au niveau corporel qu'émotionnel.
Il est très important de le développer pour permettre à l'enfant d'affronter toutes les situations de la vies, et de savoir comment s'adapter et adapter son comportement. Son habilité à s'auto-contrôler lui permet aussi de régulariser ses relations avec autrui, se faire des amis, bien s'entendre avec eux, donc être sociable.
Les causes
Les causes de l'impulsivité à cet âge est surtout le manque de maturation du cerveau (cortex frontal, celui gère les réactions) ne permettant pas la gestion des émotions provoquées par les situations dans lesquelles il se trouve, ou face à ses besoins et désirs.
L'enfant devient autoritaire à 3 ans, lui permettant de montrer la conscience et la représentation qu'il a du monde autour de lui. Elles sont centrées sur lui. Il a le besoin de s'affirmer mais aussi savoir qu'il y a des limite, ce qui le conduira à développer son auto-contrôle.
L'impulsivité peut être le fait d'enfant voulant attirer l'attention, ils veulent faire rire, être aimés et donc ont du mal à se taire ou alors à écouter. Ils peuvent apparaître comme des "insolents" en coupant la parole ou en parlant en même temps que d'autres personnes.
Vous pourrez remarquer que ces comportements ont tendance à être plus nombreux quand ils ont faim, qu'ils sont fatigués ou qu'ils sont mis dans des situations nouvelles ou présentant de nombreuses stimulations.
Comment l'aider et comment se comporter ?
Le point important c'est qu'il faut leur permettre d'exprimer leur agressivité liés à leur impulsivité car rien n'est plus dangereux que des sentiments refoulés. On doit donc les accompagner dans la compréhension et la gestion de leurs émotions.
- Positivons :
Il faut formuler les consignes de manière positive c'est-à-dire ne pas mettre de négation : "ne cris pas" devient "parle doucement".
Renforcez les bons comportements, l'auto-contrôle.
- Concentrons-nous:
Lorsque vous parlez à votre enfant (en-dehors des moments où il est en colère et inaccessible à vos paroles), pour développer sa capacité de concentration, demandez lui de vous regardez dans les yeux. Au départ cela le fera rire et il s'amusera à faire tous sauf vous regarder, mais il faut continuer. Cela lui permettra de se reconcentrer lorsqu'une crise arrivera, voir de pourvoir vous écouter contrairement aux autres fois et répondre positivement à votre tentative d'attirer son attention sur autre choses que sur ce qui le contrarie.
On peut essayer aussi de passer par le jeux comme les jeux d'équilibre qui l'oblige a être clame et à se concentrer pour arriver au résultats et non pas de s'énerver et de laisser échapper des gestes brusques.
On peut aussi jouer à la statue, en mettant une musique entraînante pour danser et lorsque l'on stoppe la musique, il ne doit plus bouger, comme une statue. C'est le même principe qui régit le jeu de "Jacques a dit" ou "un deux trois soleil"
- Parlons-en:
Agissez face à une situation de crise en minimisant les paroles, deux phrases et non un discours trop long, qu'il n'écoutera pas et qui risque de faire s'envoler en fumée votre patience.
Aidez le à nommer les émotions qu'il ressent et à exprimer la situation dans laquelle il se trouvait et ce qui a causé sa colère, frustration, déception...
- Calmons-nous:
Enseignez lui des moyens de se calmer (cf. article "yoga et les bienfaits pour un enfant") en revenant sur la crise, et en lui apprenant à voir les signes précurseurs d'une crise, de les identifier et donc d'essayer de se clamer avant.
On peut accroître sa tolérance à la frustration = augmenter progressivement le temps d'attente vis a vis d'une demande. On peut utiliser un repère visuel sur l'horloge ou un sablier.
Cet exercice lui permet de se rassurer lorsqu'il s'impatientera face à une situation ultérieure et ainsi désamorcer sa colère ou impulsivité.
Enfin on peut développer sa capacité à se calmer avec le contrôle de la respiration en trois temps : prononcez le mot stop (main devant soi), le faire inspirer (remplir son ventre d'air) puis expirer (vider son ventre d'air ). le faire autant de fois que nécessaire. on remarquera que les techniques que nous inculquons à notre enfant sont les mêmes que pour s'auto-contrôler en tant qu'adultes ^^.
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Je ne vous cacherai pas que les résultats sont très longs à venir. Nous sommes engagés avec notre enfant dans un parcours d'endurance et persévérance, mais l'acquisition de l'auto-contrôle par notre petit ange lui est vital pour affronter la vie et établir de bonnes relations avec le monde qui l'entoure.
Plus les jours passent et plus nous nous rendons compte que le futur de notre enfant repose donc sur ce que nous lui transmettons et comment nous lui transmettons.
Un long et laborieux chemin mais un merveilleux voyage !