mardi 29 octobre 2019

Halloween, quelles activités en IEF pour les enfants de 4 ans ?


Cette année, pour ma petite tête blonde de quatre ans, Halloween prend une ampleur plus importante que l’année dernière. C’est une occasion de changer les habitudes, d’aborder des thèmes magiques, d’explorer un nouvel univers qui ne revêt sa cohérence qu’au moment d’Halloween.

Petit récap’ sur l’origine d’Halloween


C’était au départ une fête celtique qui marquait la fin de l’année et le début de la nouvelle, car à cette époque l’année se terminait le 31 octobre. Comme tout le monde le sait, les jours en cette période de l’année se raccourcissent et la légende voulait que ce fut à cette occasion que les fantômes rendissent visite aux vivants. Pour les faire fuir, les humains se paraient alors de costumes effrayants et se réunissaient pour faire la fête.
Les immigrés irlandais exportèrent cette tradition aux Etats Unis, qui là-bas est une fête presque aussi importante que la Noël chez nous.
Dans le monde du christianisme, la Toussaint fut instaurée le 1er novembre, pendant de la fête anglo-saxonne. On peut trouver une analogie dans le mot même d’Halloween, contraction de « All hallows eve », « le soir de tous les saints », donc la veille de la Toussait qui est la fête de tous les Saints.

La citrouille, symbole contemporain d’Halloween, remplace le navet de la légende de Jack’ O Lantern (Jacques à la lanterne), condamné a erré pour l’éternité dans les ténèbres, éclairé seulement par un peu de braises dans un navet creusé. La citrouille est plus facile à creuser (même si des fois cela devient un véritable tour de force de le faire ^^) et pousse à cette période de l’année. La couleur d’Halloween devint ainsi officiellement le orange.
Voila pour la petite histoire !

Vocabulaire et écriture


Comme à chaque occasion, un imagier et un recueil de vocabulaire sur le thème sont indispensables pour toutes les activités qui viendront, et surtout permettront à notre bout de chou de maîtriser plus de mots.
J’ai ressorti la fiche que j’avais réalisée l’an dernier sur laquelle il s’était surtout concentré sur les dessins. Maintenant ce sont les noms associés aux dessins qui l’intéressent car nous les retrouvons dans les comptines et les histoires que nous lisons.



Nous décrivons avec plus de précision ces personnages magiques et utilisons un vocabulaire plus riche en termes de description (nez crochu, chaussures pointues, robe rapiécée, …)

Quoi de mieux qu’une poésie, un poème ou une comptine chantée pour agrandir le vocabulaire et lui permettent de le retenir, tout en lui faisant travailler sa mémoire par la récitation de petits textes qui ont du sens.
J’ai opté pour une comptine un peu longue pour lui faire travailler les mots symboles d’Halloween (les retrouver, les déchiffrer, les recopier, jouer avec) et une comptine plus petite en anglais et en français.




Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas dans l’apprentissage formel d’une poésie comme à l’école ! 
Nous l’avons lu plusieurs fois ensemble et décrit les mots, nous les avons expliqués et avons dessiné ce qu’ils représentaient. Puis tout au long de la journée nous chantions une phrase par ci par là en rigolant et par magie le lendemain il la savait. On la chante dès que l’on parle d’Halloween.

Pour ce qui est des mots anglais, la pratique et la répétition sont primordiales, dès que nous voyons dans les journaux ou les magazines, ou à la télévision ou dans les livres les images que nous avons associées aux mots je lui pose des questions ou il me demande confirmation des mots anglais.

Ces comptines sont accessibles pour lui à tout moment de la journée et je le retrouve des fois avec ses fiches en train de les lire à ses peluches, ou alors inventer une histoire avec les mots.
Pour ce qui est de l’écriture, nous voyons les mots écrits des trois façons à chaque fois, pour qu’il puisse passer de l’une à l’autre sans difficulté, en fonction du support sur lequel il les verra par la suite.



Activités d’Halloween


Graphisme et numération peuvent être très bien adaptés au thème d’Halloween.
 J’ai réalisé une activité de tableau à double entrée que vous pouvez reproduire à l’infini et pour n’importe quel thème. Cela fait travailler la cohérence et concordance, le repérage dans l’espace.



La décoration de citrouilles d’Halloween et les dessins sont une mine d’or pour développer le graphisme qui leur servira plus tard à l’écriture cursive.
La notion de symétrie peut être travaillée également lors de la réalisation de ces décors car une citrouille en papier est propice à être pliée en deux et faire appréhender cette notion de symétrie à nos bouts de chou. Pour aller plus loin on peut alors leur demander de décorer une moitié de citrouille selon le décor que nous aurons déjà réalisé sur l’autre moitié (en symétrie).
On peut aussi leur faire discerner entre plusieurs citrouilles celle qui présente une symétrie et celle qui n’en présente pas (par exemple deux yeux en triangle ok mais un œil en triangle et un œil en carré, non)

On peut également proposer de découper des dessins et des illustrations dans les magazines (qui permet en passant de travailler la motricité liée à l’utilisation des ciseaux). On réalisera avec ces images un collage pour Halloween sur une feuille où nous aurons préalablement dessiner un cadre qu’il devra décorer en suivant les traits que nous aurons commencés. Nous travaillons ainsi les vagues, les ponts, …



La notion d’ordre des chiffres et de grandeur peut être abordée avec les sorcières, ou tout autre personnage d’Halloween ! C’est selon vos préférences.
Plusieurs sorcières sur un ligne : qu’est-ce que l’enfant voit (phase de description et réinvestissement du vocabulaire appris). Puis on peut demander où est la plus petite, la plus grande, quelle place occupe -t-elle ?



Des petites figurines en feutrines nous aident à toucher du doigt la décomposition des nombres, les additions ou soustractions.




Construction de décoration


Je réalise un patron assez grand de sorcière, tous les éléments séparés, qu’il devra découper s’il est à l’aise avec l’utilisation des ciseaux sinon c’est moi qui le fais. Puis nous installons tous les éléments une fois décorés selon ses goûts pour construire la sorcière. La phase de coloriage est délicate, c’est un bon exercice de dextérité, de suivi de consignes et de concentration ! Une fois le résultat satisfaisant nous passons à l’étape du collage avec tous les commentaires sur le fait que nous avons collés telle ou telle pièce à cet endroit, un peu trop haut, un peu trop bas, …




A chaque activité, il faut parler et lui faire décrire ce qu’il fait. Ouvrir une discussion, un dialogue lui permet d’exprimer ce qu’il ressent (peur, enthousiasme, étonnement, curiosité, …), ce qu’il voit et de lui donner de l’aisance et de l’assurance par la suite quand il effectuera d’autres travaux manuels et de l’assurance dans ses explications. Ce sont des clés que nous donnons à nos enfants en leur parlant de tout et en les sollicitant, des clés favorisant la confiance en soi pour qu’il ne soit pas démunis plus tard face à des situations où ils n’auront pas les mots ou ne posséderont pas les moyens pour se faire comprendre.

Nous pouvons aussi créer nos décos d’Halloween en feutrines, c’est une super manière. Je n’ai pas eu le temps cette année de le réaliser moi-même, j’ai trouvé dans un magasin, un petit kit pour fabriquer trois figures d’Halloween en feutrines, cela nous a pris une après-midi, un moment fantastique de rigolades et de plaisanteries. L’important dans tous les apprentissages c’est que l’enfant est heureux et veux de lui-même apprendre. Même en faisant un simple bricolage il apprend énormément de choses, certes pas formellement mais l’expérience et la manipulation, comme le soutient la pédagogie Montessori, sont le premier palier de l’apprentissage. L’enfant doit faire ses propres expériences et se construire son univers et ses représentation mentales avec le matériel que nous lui proposons.

Vient ensuite le temps de la cuisine et de la préparation de la soirée d’Halloween, il faut trouver des recettes évidemment réalisables par leurs petites mains, comme des sablés aux formes d’Halloween, ou un gâteau au chocolat que nous pourrons décorer avec les sablés ou des bonbons. Pour grignoter avec une potion magique (de jus de fruits) en entrée, quelques mini pizzas araignées ou momies, ou des gressins en forme d’os, un velouté de citrouille qui fera rire les enfants, un plat de pâtes vertes (mais chut nous ne dirons pas qu'elles sont aux épinards sinon le charme d’Halloween sera rompu ^^) surmonté d’une sauce tomate et de quelques yeux globuleux en mozzarella et olives.
Vous trouverez bien une recette qui vous plaira, enfin une recette qui plaira surtout à vos enfants et qu’ils auront envie de réaliser. Car leur laisser le choix, la possibilité de prendre une décision et d’être acteurs de la préparation rendra cette fête encore plus magique. Les apprentissages n’en seront que plus efficaces.

Deux mots : AMUSEZ-VOUS !
En IEF nous retrouvons notre âme d’enfant et c’est surement le meilleur moyen de donner l’envie à nos enfants d’apprendre, par bonheur et sereinement, à leur rythme.

Happy Halloween ! 


lundi 14 octobre 2019

Septembre et notre non-rentrée IEF !


Le plaisir de cette année est l’officialisation de la non-rentrée de mon bout de chou et l’envoi pour la première fois de mes déclarations d’IEF ! (Merci au blog d’Isa Lise !)
Bon ok... comme toutes et tous j’ai stressé un peu et je stresse encore, vu que j’e n’ai encore pas eu de retour par rapport aux contrôles de mairie et de l'académie.

Quoi de neuf ?

Nous avons fêté la non-rentrée en nous octroyant un petit déjeuner sur la plage, une grand balade les pieds dans l’eau, et le reste de l’après-midi une excursion en campagne pour trouver des mûres. Un super gâteau fait à quatre mains pour le goûter avec des jeux de sociétés et en dégustant nos mûres !

Cette année je vais formaliser un peu plus les apprentissages dans le sens où je vais garder des traces de nos travaux et surtout classer tout ce que l’on fait, en prévision des contrôles et pour m’y retrouver aussi.  Vous ne trouvez pas que l’on est vite submergé de bricolages, de fiches, de matériels et autre avec l’IEF. Il y a des jours où on dirait qu’un cyclone est passé dans mon appartement ! (Il ne faudrait pas que cela tombe le jour du contrôle ! ^^)
Notre début d’année non scolaire est assez difficile car nous ne sommes pas chez nous. J’ai dû emporter quelques affaires pour réaliser des séances de cours et avoir du matériel pour bosser les sujets que mon petit bout aura décidé en fonction de ses intérêts. Toujours le respect des apprentissages autonomes, que j’accompagne pour lui permettre d’acquérir des « savoirs fondamentaux ».
J’ai aussi réalisé d’autres bricolages lui permettant de travailler seul si cela lui dit sur des sujets que nous abordons ensemble puis qu'il s'approprie.

Quel jour sommes-nous ?

Un nouveau calendrier, qui nous permet de connaitre l’orthographe des mots, et d’apprendre à les lire, mais aussi la construction de la date que nous reportons ensuite sur la poutre du temps.
Bien sur les chiffres de la date nous permettent d’aborder la numération et surtout l’ordre logique des chiffres.
Notre petit rituel maintenant le matin c’est de noter la date du jour avec le calendrier, la poutre du temps et de l’inscrire sur notre ardoise. La répétition est le meilleur moyen de s’approprier des concepts aussi abstrait pour les enfants que les mois, les jours et le temps qui passe.


Un prénom, des lettres, …. Quelle écriture ?

Abordons la notion des types d’écritures, en ce début d’année, nous allons commencer à introduire l’écriture cursive pas forcément évidente, lorsque nous avons commencé par les majuscules d’imprimerie ou les lettres bâtons comme mon petit bout les appelle.
Nous avons investi (bien grand mot !) dans des cahiers de maternelle vierges, comportant seulement les lignes. Je lui écris des modèles de lettres que l’on trouve dans son prénom pour commencer. Et son prénom en entier, qu'il se familiarise avec. Puis il fait des lignes de lettres chaque jour, cela lui prend à peine 10 min. Mais au bout d’une semaine il savait écrire son prénom, et maintenant il reconnait les lettres cursives dans des mots nouveaux sans avoir besoin de moi. L’entraînement pour l’écriture et la lecture est primordial.


Il a disposition une multitude de livres, de supports pour qu’il puisse s’entraîner par plaisir, il a toujours eu des livres autour de lui depuis le plus jeune âge et c’est resté. Il passe des heures dans ses livres et maintenant les lettres commencent à vouloir dire des choses. Il me pose énormément de question dès qu’un mot est inscrit sur n’importe où.
Pour continuer à lui enrichir son vocabulaire, je lui fabrique des fiches avec des mots que nous utilisons dans la vie quotidienne, qu’il peut réinvestir dans une phrase ou même en jouant. Par exemple, on prend une carte et il doit aller chercher l’objet qui correspond à ce qui est écrit sur la fiche.


On compare et prend appui sur la méthode Bosher pour l'écriture cursive et la décomposition syllabique

Numération, Montessori ou non ?

J’ai débuté l’apprentissage des chiffres depuis un bout de temps. A chaque occasion de la vie quotidienne quand les chiffres interviennent je le lui fais remarquer, surtout en comptant sur mes doigts. Ainsi il a intégré assez rapidement la notion de quantité et de chiffre les désignant. Il a commencé aussi à les ordonner mentalement en sachant instinctivement que « trois» est plus grand que « deux» (facile à concrétiser quand on casse deux ou trois œufs pour une recette, ou en décomptant le nombre de morceaux de tartine qu’il lui reste dans son assiette avant d’aller jouer !). 

J’ai voulu m’appuyer sur la pédagogie Montessori, avec les barres de couleurs et les perles dorées. Mais je me suis vite rendue compte que malgré le fait qu’il dénombrait les cases bleues et rouges, cela restait un concept abstrait et sans intérêt particuliers pour lui. Je lui laisse à disposition et m’en sert quand même. Mais j’ai abordé ce thème avec un nouveau matériel que nos parents ou grands-parents pour certains, utilisaient à l’école, les bûchettes en bois, que nous pouvons regrouper en fagot de cinq ou de dix et appréhender la décomposition des chiffres et des nombres ainsi que l’addition et la soustraction.
Vous pouvez utiliser des allumettes sans le bout qui s’enflamme soit, comme moi, vous recyclez les dernières pailles en plastique qui traînent dans le placard pour ne pas les jeter et ne pas polluer encore plus notre planète.
Ce qui est bien avec les pailles c’est que nous avons plusieurs couleurs et pouvons les couper à la longueur que nous voulons. Une boîte à œufs récupérée, un petit bout de laine et plusieurs pailles découpées, voilà ma boîte à compter et décompter ^^
Après une première prise en main par mon fils, il l'a utilisé pour compter tout seul. Puis nous avons associé ce matériel à des situations de tous les jours. Il assimile les chiffres écrits et ce qu’ils représentent réellement.
J’ai associé également les barres Montessori à ce matériel et comme par magie, tout devient plus concret pour lui. Nous allons continuer à explorer la magie des chiffres et surtout leur construction et décomposition.  
La curiosité est le moteur de l’apprentissage et nous basons toutes nos activités sur les envies du moment.