jeudi 31 janvier 2019

Les peurs de nos enfants.... pas si insignifiantes

Je me considère comme chanceuse car mon petit bout'chou a très vite fait ses nuits et n'a jamais eu de grosses difficultés à dormir ou à aller se coucher. Bien sûr il négocie toujours un peu pour rester plus longtemps à jouer ou à lire... ou trouve quelque chose pour me rappeler dans sa chambre, mais sans qu'il n'y ait de tension ou d'inquiétude pour "faire son petit dodo".

Mais voilà qu'un soir, alors que nous avions passé une journée calme et agréable chez mes parents durant laquelle il n'avait fait que jouer, pleurs et cris ont été mon lot pendant deux heures, avant qu'il ne tombe de fatigue. Aucun câlin ni aucune parole ne le réconfortaient, dès que je quittais la chambre il se mettait à pleurer toutes les larmes de son petit corps et m'appelait. C'était déchirant.
Ce qui a fini par le calmer et lui a permis de s'endormir, ce fut de laisser la porte ouverte avec une lumière allumée dans le couloir, en plus de sa veilleuse habituelle.
Entre ses pleurs, j'ai réussi à savoir qu'il avait peur de dormir à cause des mauvais rêves et des monstres, donc je devais rester là pour le protéger.
C'est ainsi que la peur du noir a commencé.
Mais cette peur cachait un mal-être après avoir regardé un dessin animé le matin "Lilo et Stitch", bien qu'il ait insisté pour le regarder.
Après quelques jours en ayant dormi avec une lumière dans sa chambre et avoir parlé avec moi pour extérioriser ce qui lui faisant peur, être rassuré de ma présence et de ma protection, il m'a demandé de lui même d'éteindre la lumière pour dormir. Grosse victoire !
Mais tout n'est pas gagné, car cette peur peut resurgir...

C'est quoi la peur ?


Lorsque nous recevons un stimulus extérieur, notre organisme passe par une phase de "choc", avec production de différentes hormones par l'amygdale (zone à la base du cerveau), adrénaline et neurotransmetteurs. Cette zone du cerveau est dévolu à la compréhension des émotions et déclenche une cascade de réaction (augmentation de la fréquence des battements du cœur, du rythme de la respiration et le taux de sucre dans les muscles). La peur permet à un individu de fuir ou de se défendre, d'éviter ou de prévenir les dangers.
La sensibilité à la peur est variable en fonction des enfants et de leurs tempérament, certains enfants sont plus craintifs de nature que d'autres.
L'enfant doit passer par toute une gamme de peurs pour apprendre à les maîtriser et savoir s'adapter et affronter les nouvelles situations. La peur est donc partie prenante de son développement. Elle lui permet d'augmenter la capacité de mémorisation du danger. Mais il faut les accompagner dans cet apprentissage.

La première peur qui apparaît chez nos enfants est la peur de la séparation, lorsque l'enfant prend conscience pleinement de son entourage et des nouveautés, de ses nouvelles capacités et expériences. Cette peur se prolonge par la peur de l'abandon, de se retrouver seul ou loin de ceux qu'il aime. C'est à partir de cette peur que la confiance en soi et l'estime de soi (connaitre ses valeurs) se construisent en partie.

La peur est une émotion inconsciente qui se manifeste lorsque nous sommes face à une situation nouvelle ou anxiogène, mais aussi lorsque nous sommes fatigués ou dans un état de faiblesse.
Elle fait patrie de nous toute notre vie mais nous devons donc apprendre à nos enfants à dompter toutes leurs peurs, les apprivoiser et s'en servir pour grandir en étant plus fort.

Petit tour d'horizon des peurs de nos enfants


Il y a trois types de peur principales
- les peurs transitoires = proviennent du mélange de la réalité et de l'imagination des enfants. ils n'ont pas encore conscience de la différence entre les deux. Elles peuvent venir de livres ou dessins animés que l'on a vu. Elles marquent le développement de l'enfant et sont normales.
c'est ce qui s'est passé avec mon petit ange et le dessin animé.
- les peurs acquises = elles se réfèrent à des situations déjà vécues par notre enfant, comme le docteur ou la peur des chiens, la peur des disputes si il y a des tensions familiales. J'ai vécu et vis encore ce dernier cas, il a peur des bruits forts, des gens qui parlent fort ou d'une manière énervée, il a peur de tout ce qui lui rappelle ce qui s'est passé quand notre "famille" a volé en éclat.
Ces peurs peuvent aussi témoigner d'un manque de confiance ou d'estime de soi (cf. article)
- les peurs par imitation = nos enfants sont de vrais éponges même au niveau de nos réactions. Donc si nous montrons de la peur vis à vis d'une situation ils manifesteront aussi de l'anxiété et de l'angoisse pour ces mêmes situations. notre enfants décrypte aisément les tensions tonico-inconsciente, c'est a dire la tenson de nos bras si nous le portons ou la contraction des muscles de notre visage.

Quelques idées pour les aider à surmonter leurs peurs


L'attitude la plus importante c'est de prendre au sérieux toutes les peurs de nos enfants, des plus banales au plus étonnantes, même si elle paraissent non fondées. Car si on ne comprend pas la peur (en étant adulte) la peur est réelle pour notre bout'chou et l'état de souffrance qui en résulte est réel aussi. Si il ne faut pas banaliser sa peur, il ne faut pas lui donne corps non plus, il faut trouver le juste équilibre. Ce que l'on peut lire sur les "produits anti-monstre" à faire ou à acheter (petit pulvérisateur à l'image du montre qui terrorise notre enfant) est une bonne idée sur le coup... Mais cela peut aussi provoquer une véritable phobie, en faisant prendre vie à la peur. Avoir un outils contre les monstre signifie, pour l'enfant, que le monstre existe réellement...!
Il faut garder son calme face aux peurs de nos enfants et non avoir peur de leurs peurs.
Enfin il ne faut pas les "surprotéger" car cela donnerait beaucoup trop de corps à la peur et provoquerait l'effet inverse, notre enfant n'arriverait pas a passer au-delà de celle-ci.

- Ecouter ce que notre enfant a à nous dire concernant sa peur
- Poser des questions sur sa peur, essayer de la remettre en question sans la minimiser
- Il faut mettre des mots sur sa peur et ses émotions, on doit le rassurer
- Le dessin est très intéressant dans ces moments là, si les mots ne parviennent pas à décrire la peur ou si l'enfant n'est pas capable de les trouver.

Les jeux d'imitations et les déguisements sont des possibilités pour apprivoiser les peurs : rejouer une situation qu'il lui a fait peur ou inventer des histoires dont il peut tout contrôler, en être le héros.

Si la peur survient au moment du coucher, avec la peur du noir, des cauchemars ou de s'en dormir, il faut instaurer une routine au coucher, ne pas trop le stimuler avant l'heure de dormir. On peut aussi "visiter" sa chambre avec lui pour voir qu'il n'y a pas de monstre ou voir si des objets lui font peur, quitte à changer de place des meubles ou la déco. Sa chambre doit être un endroit de protection et de sérénité. Sinon vous ne pourrez jamais le coucher ^^


Donner confiance à votre enfant et augmenter son estime de lui pour qu'il se rende compte qu'il est capable de maîtriser ses peurs et de les affronter.
C'est ainsi que notre petit homme grandit...

vendredi 25 janvier 2019

La tétine, grandes questions

Quand nous attendons notre enfant, évidemment on lit tout un tas de livres, de forums, de blogs pour être prête à la plupart des situations et préparer tout ce dont nous avons besoin quand le petit bout sera la.
Une des questions récurrentes et qui divise pas mal l'opinion est l'usage de la tétine.
A ce jour, mon problème n'est pas de savoir si je dois lui donner mais comment lui faire arrêter !^^
Il avait commencé à s'en passer mais l'épreuve du mois d'août avec la séparation de la famille n'a pas favorisé cet élan. Je me retrouve donc avec un petit bout qui considère sa tétine comme son doudou, aussi indispensable que lui et lui fait faire toute les activités qu'il fait.

A quoi sert la tétine ?

Image du Blog ancoco.centerblog.net

Un bébé a un besoin naturel et physiologique de téter pour le plaisir et la détente car le succion libère des endomorphines. Cela lui procure une sensation de sécurité. Si vous avez allaité votre enfant vous vous êtes rendu compte, tout comme moi, qu'un bébé a tendance à s'endormir après une tétée ou est beaucoup plus calme (en dehors du fait d'avoir comblé sa faim). 
La relation parent-enfant est aussi un des enjeux de la tétine les premiers mois. Les parents dépassés et stressés par les pleurs intenses de leur bébé ont une relation détériorée avec leur enfant. Ce-dernier est encore plus sensible au stress des premiers mois et ses pleurs ne se clament pas.
Enfin la tétine a un rôle dans l'acquisition des phases de sommeil et d'éveil, car elle lui permet de s'endormir plus sereinement et de développer l'auto-apaisement de notre enfant. 

Les inconvénients


Si elle est proposée bien trop tôt, elle peut compromettre l'allaitement et provoquer des prédispositions aux otites ou obstructions nasales. Forcément, il y a aussi le côté déformation des mâchoires, et un risque accrue de caries du fait de la sur salivation produite par la tétine.
Passons le côté nid à microbes^^
Enfin si la tétine est la solution magique pour faire taire l'enfant ou pour être tranquille, c'est lui apprendre la solitude plutôt que le réconfort des parents. Il associera sa tétine à un moyen de protection contre l'extérieur, ou toute situation stressante et aura encore plus de mal à s'en séparer. Elle deviendra indispensable à son équilibre dès qu'un obstacle ou une situation nouvelle se présentera. Et je ne parle pas de la période des colères et des crises, c'est loin d'être le moment idéal pour penser à lui retirer, car sa tétine lui sera essentiel dans ses instants.

                            

Comment arrêter?


Inutile de préciser que le sevrage brutal n'est en aucun cas la solution. C'est traumatisant pour notre enfant et crée plus de problèmes qu'autre chose, comme de nouvelles peurs infondées ou une perte de confiance. 
L'arrêt de la tétine doit être progressive, il faut trouver le créneau pour commencer, par exemple quand on voit qu'il commence à s'en passer de lui même pour jouer. 
Il faut lui expliquer et lui donner un délai pour l'arrêt de la tétine. Le féliciter pour chaque effort est primordial, même une sortie ou une demi journée sans tétine est un succès. Il doit être d'accord pour relever ces petits défis du quotidien.
Enfin, quand le moment est venu, on peut lui demander de mettre sa tétine dans une boîte à souvenirs, pour qu'il sache qu'elle est toujours là, malgré qu'il n'en ait plus besoin . 
Bon j'avoue que ces techniques marchent plus ou moins bien avec mon petit bout, la souffrance de la séparation et la violence associée le perturbent encore. 

La patience et la compréhension sont des facteurs clés à cette étape décisive pour notre petit ange. Mais surtout ne jamais revenir en arrière au risque de devoir tout recommencer et cette fois-ci cela sera encore plus difficile.

Moment délicat mais ne pas baisser les bras, même si en étant seule c'est difficile à gérer, je confirme^^
Persévérance!

mercredi 23 janvier 2019

La confiance en soi, comment lui donner ?

Me voilà confrontée à la période des crises de colère, des caprices, et en cherchant sur le net quelques conseils, je tombe à chaque fois sur les expressions "confiance en soi" et "estime de soi". Creusons un peu...
Quand on lit des articles ou des blogs sur l'IEF, ce qui en ressort c'est une capacité de l'enfant à avoir confiance en lui sensiblement plus grande que pour les enfants en parcours classique.
Mais l'IEF n'est pas une formule magique. La confiance en soi se travaille tous les jours, peut-être plus facilement en IEF sans la pression de l'école classique et la présence de la famille constante, et demande de toutes les manières beaucoup d'attention de la part des adultes.

L'estime de soi pour notre enfant passe donc par ce que nous lui faisons ressentir et comment il se perçoit à travers nos yeux. On doit lui apprendre à être fier de lui, à se voir de manière positive et prendre conscience de sa valeur.
Dans cet article je reviendrai sur la gestion des colères de notre bout'chou, gestion que nous devons maîtriser dans l'optique de l'estime et la confiance en soi.

La confiance en soi semble, avec la curiosité intellectuelle que développe l'IEF, rendre les enfants plus aptes à maîtriser la lecture et les mathématiques. (Source ScienceDaily).


Estime de soi et confiance en soi, synonymes ?


On a tendance à considérer ces deux expressions comme interchangeables, mais elles représentent deux concepts différents, même si l'un ne va pas sans l'autre. Il n'y a pas d'estime de soi sans confiance en soi et il n'y plus de confiance en soi si l'estime de soi diminue.
Avoir confiance en soil’évaluation réaliste et ponctuelle pour savoir si on a les ressources nécessaires pour affronter une situation particulière."Comme je pense avoir les capacités pour affronter une situation, je me sens en sécurité pour l'affronter, j'ai confiance en moi".
Estime de soi : jugement ou évaluation que l'on fait de soi-même en rapport avec nos propres valeurs.

La principale différence entre ces deux expressions est donc que la confiance se rapporte aux capacités et l'estime aux valeurs
Confiance = capable
Estime = valable 

Concept danois


Le "hygge" danois en famille c'est passer des moments de convivialité renforçant le sentiment d'appartenance. 
On teste également la zone de développement proximal, en d'autres termes laisser les enfants expérimenter sans les empêcher, mais tout en étant en sécurité. On les accompagne dans leur tentative, ce qui permet aux enfants de se sentir aux commandes, et il peuvent apprendre à gérer le niveau de dangerosité et de stress.  
Savoir exprimer ses sentiments et faire preuve d'empathie permet de renforcer encore le sentiment d'appartenance et augmenter sa confiance en soi. Quand on connait ses sentiments et que l'on sait les exprimer, on se sent beaucoup plus sûr de nous et pour l'enfant c'est la même chose.  
Le jeu dit "libre" sans consigne, permet d'améliorer la gestion des émotions et donc la confiance en soi, et l'estime de soi.


Phrases et attitudes à éviter a tout prix


Ne pas ridiculiser ou humilier son enfant = être dans la critique constructive
Ne pas le comparer dans le but de le faire se sentir incapable et donc ruiner sa confiance en lui = chaque enfant est unique et les capacités aussi, le développement est personnel et singulier pour chaque enfant.
"Laisse moi faire à ta place" = il faut laisser le temps à l'enfant de faire les choses par lui même, on doit s'organiser avec son rythme, même si on est débordé en étant maman solo. Remplacer par "tu pourras finir ceci quand nous rentrerons".
"Arrête de pleurer" = c'est lui faire croire que ses émotions n'ont pas lieu d'être, c'est lui faire refouler ses émotions et c'est ce qu'il y a de pire. On peut plutôt lui dire que l'on comprend qu'il pleure pour telle ou telle raison, en parler pour qu'il gère autrement une frustration par exemple.
"Tu dis n'importe quoi" = il faut le laisser s'exprimer sur ce qu'il a compris du monde qui l'entoure et lui dire "ce n'est pas tout à fait comme ça". Aucune parole d'enfant n'est une bêtise.
Eviter les réprimandes affectives du type "Tu es méchant, je ne t'aime plus" mais "Je n'accepte pas ce comportement, je ne suis pas d'accord".

Reconnaître ses capacités


Il faut donc aider son enfant à évaluer et juger ses capacités et ses compétences. En IEF, on ne peut pas forcement se comparer aux autres pour évaluer ses capacités par exemple. Donc c'est à nous de le guider pour le faire. On retombe sur le concept danois de la zone de développement proximal. 
Outre les attitudes négatives que je viens de décrire, l'attitude positive est à développer et à conserver. Il faut valoriser les efforts et les bons comportement pas seulement les résultats.
Même si on a tous déjà entendu "Il va prendre la grosse tête si tu le félicites trop", c'est primordial de le valoriser.

Encourager la curiosité, qui est un des piliers de l'IEF, est un moyen essentiel à la réussite de son enfant, au développement de sa confiance en lui. Par l'expérimentation, on apprend à se connaitre, à connaitre ses capacités, à se construire. 
Mais attention tout en sécurité ^^
Et surtout ne pas dénigrer l'échec et les erreurs. "Si on n'apprend pas à échouer, on échoue à apprendre".  Cette faculté de rebondir après une erreur ou plutôt une expérience (le mot est plus positif) peut s'apprendre avec le jeu des échecs, tout comme l'estime de soi (cf. article Le jeu des échecs en IEF)

Établir des règles permet de créer un cadre de développement sécurisant pour l'enfant, et donc d’accroître sa confiance en soi car il a un espace délimité pour tester ses capacités et compétences.
Le sentiment de sécurité est essentiel à la confiance en soi.
Confier des tâches à son enfant le responsabilise et lui donne confiance en ses possibilités.
Lui demander son avis lui fait comprendre que son avis est important et qu'il est considéré comme une personne à part entière, l'estime de soi augmente. Il apprend également à définir ses goûts et ses préférences, ce qui lui donnera de l'assurance quand il se retrouvera devant un autre enfant qui veut décider autrement. On ne peut pas soutenir nos choix face à quelque'un si nous n'avons pas confiance en nous, que nous ne nous connaissons pas nous même.

Gestion des colères et caprices


Anticiper les situations qui peuvent engendrer des frustrations ou des crises,  il faut le préparer à la situation et lui expliquer que s'il ne se comporte pas de la bonne manière il y aura des conséquences.
Evaluer les circonstances des colères, car notre enfant, même si c'est la période des colères, est sensible aux événements extérieurs et aux contextes. A-t-il sommeil, a-t-il faim? Est-il de mauvaise humeur?...
Un point important c'est d'accompagner physiquement les colères, le serrer dans ses bras pour le rassurer car il est aussi perdu que nous face à cette montée d'émotions. Le rassurer sur notre amour peut l'aider à diminuer la douleur de la colère et la faire passer.
Les punitions doivent être adéquats et clairement définies avant. Il sait la conséquence de son comportement. A son âge maintenant il est capable de parler avec nous de ce qu'il a fait et pourquoi il a été puni. On en profite pour lui demander comment il pense réagir la prochaine fois et l'aider ainsi à trouver le comportement qu'il doit adopter.
Accueillir les émotions, c'est-à-dire qu'il ne faut pas frustrer un enfant dans l'expression de ses émotions même si c'est en public. Mais on ne doit pas céder. Tout est dans l'art de la mesure et de la diversion. Réussir à détourner l'esprit de notre bout'chou sur autre chose n'est pas aisé dans un moment de colère mais c'est un des leviers dont nous disposons.
Surtout restez calme et détendue car on ne ferait qu'augmenter la crise, et nos enfants prennent modèle sur nous.
Encourageons-les lors d'un effort d'auto-contrôle, lorsqu'il ne cède pas à un caprice et valoriser la patience pour diminuer la frustration.


Deux ou trois commentaires positifs et constructifs tous les jours à notre enfant augmentent d'une manière durable l'estime de lui, renforçant le sentiment d'appartenance et de sécurité.


La confiance en soi et l'estime de soi sont essentielles à la construction de notre enfant, à son développement affectif et social. Ne sous-estimons pas l'importance des petites phrases et encore moins notre confiance en nous.
Ayons confiance en nous, mamans solo, pour donner confiance à nos enfants! Nous sommes un miroir pour eux!

jeudi 17 janvier 2019

Le jeu des échecs en IEF

Noël a été le moment de la découverte des échecs par mon bout de chou, il a vu sa tante et son grand-père jouer pendant une après-midi. Il s'est interrogé et observé le jeu, puis a demandé à son grand-père de jouer avec lui. Alors ils ont fait une partie d'échecs tous ensemble et depuis chaque après midi, il demande de sortir le grand jeu d'échecs pour que son grand-père joue aux jeu des rois et reines. On lui a donné un petit jeu d'échecs mais ce n'est pas la même chose.

Dans cet article je vais parler des avantages du jeu d'échecs pour le développement cognitif et émotionnel de notre enfant et aussi quelques pistes pour leur apprendre dès 3 ans à s'initier aux échecs. Il faut savoir que la fédération française d'échecs promeut l'initiation aux échecs en maternelle.


 


Les bénéfices de jouer aux échecs pour notre enfant 


Repérage dans le plan car les cases de l'échiquier sont toutes réparables par une combinaison de chiffres et de lettres comme à la bataille navale.
Repérage dans l'espace avec des échiquier muraux.
Apprentissage de la numérotation (j'explique dans le paragraphe ci dessous)
Sur le plan intellectuel, le jeu d’échecs favorise le développement de la mémoire, la concentrationl’imagination et la créativitél’anticipation, la motivation personnelle avec courage et volonté pour continuer à jouer malgré les défaites.
Savoir analyser des situations et résoudre par soi même les problèmes donc développement de la pensée logique, l’indépendance et la prise de décisions

L'aspect social et relationnel est important aux échecs:
Respecter les règles et autrui, la politesse, accepter la défaite et se comporter de façon adéquat.
Il apprendra aussi la patience et donc le contrôle de soi.
Développer la relation avec son enfant : déjà en lui apprenant à jouer et en jouant avec lui mais aussi en extrapolant, si il devient accro aux échecs et participe à des tournois il aura besoin de notre soutien aussi ^^

Comment initier les enfants aux échecs


Il est vrai qu'il est plus courant et sûrement plus aisé de commencer à initier les enfants à ce jeu vers 5 ans, là où l'attention est plus importante et la compréhension des consignes complexes possible.
A 3 ans, on doit faire preuve de plus d'imagination pour jouer aux échecs avec eux et commencer leur apprentissage. Voila quelques idées.

On peut leur apprendre :
- le nom des pièces
- la place des pièces sur l'échiquier en deux groupes

On a tout intérêt à lier ces deux items à une histoires de chevalier par exemple : deux royaumes qui s'affrontent. Le fait de concilier l'imaginaire de l'enfant avec une histoire et la réalité des pièces de jeu, lui permet de mémoriser plus rapidement et efficacement toutes les pièces et leurs fonctions même si pour l'instant on ne parle pas des déplacements sur le plateau, à proprement parler.


Pour notre histoire, on s'appuie sur les caractéristiques physiques des pièces.
Le roi (qui a une croix sur sa couronne) et la reine (avec sa couronne simple) restent ensemble, ils ont chacun à côté d'eux un ami le fou qui rigole tout le temps (il a comme un sourire). Pour les défendre ils ont des chevaux et des tours, ces dernières protègent l'angle (permet de réviser le principe de coin).
Enfin pour protéger toute cette famille ou royaume, nous avons une ligne de pions/soldats.
Chaque royaume a le même nombre de pièces et ils s'affrontent sur la plateau de jeu.

On peut utiliser le conte du château tout blanc et du château tout noir.
http://yvan.raymond.pedagog.free.fr/pageprojets/jeu%20d%27%E9checs/Conte%20%E9checs.htm

Concernant le plateau, on lui fait remarquer que chaque ligne a un nom : soit un chiffre soit une lettre. On peut donc lui apprendre ou lui faire réviser l'ordre des chiffres et l'ordre des lettres.
On lui fournit un plateau de jeu vierge en demandant de retrouver les noms des lignes.
Il intègre le concept de lignes, colonne, diagonale, en déposant sur le plateau en lignes, puis en colonne puis en diagonales, tous le pions, selon la consigne que je donne. La manipulation permet d'appréhender et retenir ces premières notions de géométrie.
C'est aussi l'occasion de revoir les formes basiques carré, triangle, rectangle, rond avec le placement des pièces sur le plateau, même si cela n'est pas le but premier.

               

Quand il est a l'aise avec la représentation du plateau et a compris le principe des lignes, on essaye de commencer à leur apprendre le nom des cases en partant de chaque côté du plateau (repérage spatial).
Cela demande un peu de temps et de patience, il est possible de l'entraîner en lui indiquant le nom formé par la lettre et le chiffre de la case et en lui demandant d'y coller des gommettes.


Les enfants de 3 à 5 ans environ ne peuvent pas mener une partie entière évidemment. Donc au début, on peut jouer qu'avec deux pièces puis augmenter le nombre à quatre pièces par exemple, etc.
De plus, la numérotation se travaille en donnant une valeur relative aux pièces ce qui évite de devoir aller jusqu'à la fin de partie en échecs et mat . Si je te prend un tour qui vaut 5 et que toi tu as ris un cavalier qui vaut 3 qui a gagné ?

N.B. :  une telle partie où les pièces possèdent une valeur relative est dite partie nulle, en termes officiels. Il s'agit d'une partie, où l'on partage les points par accord entre les joueurs ou manque de pièces, pour aller jusqu'à une victoire d'un des deux joueurs.

Bonne découverte de ce jeu fabuleux avec votre enfant !

mercredi 16 janvier 2019

Maman solo et IEF, comment faire ? être une "mampreneure"!

Quand on est en couple, quand on a attendu un enfant et qu'on l'élève ensemble, qu'on prend la décision ensemble de faire l'école à la maison, on se sent sûr et fort pour soutenir notre projet. Même si cela peut être difficile au niveau financier ou de l'organisation, on appréhende mieux les obstacles à deux. Le soutien et l'aide ne sont pas négligeables, quand on a passé une journée difficile avec son enfant.
Bref il y a beaucoup d'avantages à choisir ce type d'éducation quand nous sommes deux pour pallier aux contraintes.
Mais quand on est toute seule... et sans travail... comment faire ?

Hé oui faisant écho à mon article le jour où ma vie a changé, je me suis retrouvée du jour au lendemain avec mon fils, seule et sans ressource.... solutions? soit mettre mon enfant à l'école soit trouver un emploi compatible avec l'IEF?

Quand on a goûté à l'IEF que ce soit pour l'enfant ou pour nous parents, il est difficile de revenir en arrière, de changer de mode de vie.
Donc seule solution : trouver un emploi à la maison compatible avec l'emploi du temps qu'impose l'IEF.
Bilan de compétences de notre agence d'emploi préférée et de leurs prestataires de services... Tour d'horizon de mes options, de mes compétences et de mes envies... (bon OK on le fait plus ou moins seul car le soutien de l'administration c'est pas ça  et les dédales dans lesquels ils nous font passer ce n'est pas fait pour motiver ^^)

Résultat = devenir Écrivain Public et maman solo en IEF ! 
Voilà mon titre : une "Mampreneure"!



Pourquoi le choix d'écrivain public ?
Parce que toute ma vie j'étais plongée dans les livres, que ce soit chez moi, ou dans mon parcours universitaire (Recherche en Biologie, secteur le plus littéraire dirons-nous, de la biologie). Etre maman IEF nous garde dans le monde des livres, des manuels et dans la pédagogie pour apprendre à lire et a écrire (cela ne fait pas de mal de revoir les bases et les mécanismes qui se cachent derrière !^^)
Etre écrivain public peut se faire de chez moi aux heures qui nous conviennent à mon fils et moi, et me permet de partager ma passion en aidant les autres. Que des avantages ^^
Quelques inconvénients (on en trouve toujours!) : temps de travail inversement proportionnel aux bénéfices, recherche dynamique de clientèle et faire reconnaître ses compétences.

Il ne reste plus qu'à suivre une formation pour compléter mes compétences en termes de rédaction d'écrits professionnels et de connaissances du monde administratif, juridique, social et entrepreneurial. Puis je mènerais à bien mon projet d'autoentrepreneur que j'ai minutieusement planifier.
J'ai fait une petite étude de marché autour de chez nous, le besoin d'aide pour les démarches dématérialisées, d'aide à la rédaction, d'aide à la relecture d'écrits universitaires est assez important pour créer une opportunité et la développer.
Pendant ma formation, je devrai aussi créer mon site internet, développer mon réseau et ma publicité.
Monter un projet pour retrouver la maîtrise de ma vie, mon indépendance est motivant, me donne des ailes. Ma petite tête d'ange le ressent également et me laisse du temps pour travailler "pour qu'on ait une belle vie ensemble " me dit-il...




dimanche 13 janvier 2019

Nouvelle année 2019!


Voila après trois semaines passées avec ma famille pour les fêtes, nous rentrons chez nous avec mon fils. Nous allons nous retrouver que tous les deux . 
Hé oui pendant les fêtes nous oscillions entre cinq et six personnes chez mes parents, cela m’apparaît un peu délicat de rentrer chez nous, sans souci.
J’ai préparé mon petit gars depuis quelques jours à rentrer en programmant beaucoup d'activités pour qu'il sache ce que nous allions faire et lui donner "la motivation" de rentrer .
La chance que nous avons c’est que notre configuration de famille fait que ma sœur, venu pour les fêtes n'habite pas à côté. C'est mon papa qui la ramenée. Donc on a eu un pallier de « décompression », on s'est retrouvé juste avec ma maman pendant deux jours puis nous sommes rentré.

Chez nous, nous avions installés les décors de noël avant de partir. Ainsi, le premier projet en arrivant était de défaire tous les décors chez nous et cela est le jeu préféré de mon fils (oui il tient de sa maman, un peu maniaque du ménage on dira ^^)
On y a passé une soirée et une matinée pour tout ranger et tout déranger, pour ce qui est de mon petit gars.
Il a aussi apprécié de retrouver ses jouets et d’installer les nouveaux. C’est vrai que même si cela est difficile de se retrouver qu’à deux après les fêtes, c’est plus facile quand on a des nouveaux jouets et pour moi des nouveaux objets déco à installer.

Les habitudes reviennent très vite comme regarder les dessins animés dans le lit de maman le matin.
Retrouver aussi les habitudes de bêtises ^^ oui la nouvelle année n’a pas porté ses fruits pour les résolutions comme "ne plus faire de bêtises" . On pardonnera à notre petite tête blonde vu que nous sommes les premiers à oublier dés  le 2 janvier nos bonnes résolutions.

Cette nouvelle année s’ouvre avec son lot de surprises et d'inattendus à découvrir avec notre petit bout chou !
Et pour moi monter mon projet de vie ! (cf.article Maman solo et IEF, comment faire ?)

Meilleurs vœux à toutes et à tous pour 2019 !