mardi 30 octobre 2018

Halloween...

C'est la première année où l'on peut fêter réellement Halloween avec mon petit ange car il peut comprendre pas mal de choses et de concepts liés à cette festivité sans forcement avoir trop de peur qui surgissent.
Plus les années avanceront plus les préparatifs seront riches en activités. Mais pour l'heure pour un bout de chou de trois ans nous avons pas mal de choses à expérimenter et à vivre!



La maison et l'ambiance Halloween...


Il est habitué avec les trois Noël déjà passés, et ses anniversaires, et Pâques, que nous décorions la maison pour les moments spéciaux.
Et Halloween, à l'instar de beaucoup d’événements, commence par les préparatifs de décoration.
Comme vous le devinez je fais participer ma petite tête blonde à la déco en lui permettant  de décider quel objet nous mettons sur tel ou tel meuble. Les ornementations des fenêtres c'est lui qui les pose et les décolle et les repositionne (bon j'avoue que quelque uns ont souffert à force d'être décollés et recollés une bonne cinquantaine de fois dans la journée^^!)
Mais quelle joie pour lui (comme pour moi) de la voir participer et prendre des initiatives, poser des questions. Il se sent complètement acteur de notre vie, et ceci c'est un sentiment précieux à cultiver pour son futur et son autonomie et sa confiance en soi.
Evidemment nous passons aussi par les dessins qu'on peut lui demander de faire pour décorer la maison, après avoir lu quelques livres et qu'il ait intégré les notions principales des personnages clés d'Halloween comme la citrouille ou la sorcière (cf paragraphe ci-après).
Nous avons acheter une superbe citrouille ou plutôt un potimarron (cela reste dans la famille des courges ^^) pour la creuser, et la sculpter en une tête plutôt sympa pour Halloween. Une activité intéressante pour notre enfant qui nous aide à dessiner les yeux et contemple avec joie le travail fini et illuminé par une bougie.

Les lectures et les apprentissages


J'ai dégoté dans les cartons pleins de nos anciens livres d'enfant, chez mes parents quelques petites lectures sur le thème d'Halloween.
Rien de tel que des livres pour asseoir les nouvelles connaissances de notre petit bonhomme et lui donner accès à une première approche de cette fête, tout en lui permettant, par lui même, de feuilleter les livres, par la suite, et de poser des questions.


J'ai saisi l'occasion des lectures pour lui présenter une fiche de mots clés liés à Halloween avec des illustrations différentes de ses livres. Ce dernier point lui donne la possibilité d'associer beaucoup d'informations et d'images différentes à un même mot. Il retient ainsi les signes distinctifs de chaque élément et peut reconnaître des éléments de la même famille en recherchant les caractères analogues.

Petit aparté: c'est une première approche de la cladistique et de la taxonomie en biologie qui régissent notre conception et organisation du monde que l'on intègre et assimile dans la culture générale.
On range dans des boîtes des éléments présentant au premier abord des caractères analogues. Nous classons tous les aspect de notre monde.

Revenons à notre fête d'Halloween...
Les connaissances des spécificités de chacun des constituants de cette fête permet de lui faire faire des dessins de ces derniers en l'accompagnant et en posant des questions. L'apprentissage passe par la main et le fait de reproduire par souvenir est un des moyens très efficace de retenir des notions, et on perfectionne sa motricité fine.


On peut également créer des fiches par mot clé en lettres capitales afin qu'il puisse les reproduire, dans l'idée des fiches "prénom" de l'article Première approche des lettres en IEF.

La cuisine !


Encore un moment de complicité et de confiance en soi pour notre enfant.
J'ai décidé de tenter les fameux doigts de sorcières pour grignoter au goûter tout au long de la semaine précédent Halloween.
Le petit est sans conteste le premier au plan de travail avec son tabouret pour m'aider !
On lui mesure les ingrédient et on lui fait faire la pâte. Petite révision au passage des ingrédient et des quantités.
On lui prépare une petite fiche récapitulant la recette, histoire qu'il puisse se repérer et qu'on le teste sur ses connaissances tout en s'amusant !

Recette 

515 g de farine
215 g de sucre glace 
120 g d’œufs
310 g de beurre 
4 g de fleur de sel 
85 g de poudre d’amande.

Crémer le beurre pommade avec le sucre glace, puis ajouter la poudre d'amande et la fleur de sel, puis les œufs et en dernier la farine tamisée. Ne pas trop travailler la pâte. La faire se reposer au frigo. 
Pour la cuisson, façonner des doigts avec la pâte, mettre une amande à une extrémité en guise d'ongle, et dorer à l’œuf.
Faire cuire 20 min à 175°C.



Il ne reste plus qu'à déguster pour le goûter, en prenant soin de retirer l'amande pour notre bout de chou!




Halloween cache bien plus que des monstres, cette fête dissimule une mine d'or pour l'éveil de nos petits bouts de choux et un support génial pour s'amuser et apprendre !

!! Happy Halloween !!

samedi 27 octobre 2018

Activités de mi-saison...

Nous voila bien avancé dans le mois d'octobre, les beaux jours s'amenuisent et les températures baissent.
Cependant nous pouvons encore profiter de certaines après midi ensoleillées voir estivales avec le soleil pour nous trouver une occupation avec notre bout chou.
Pourquoi ne pas aller à des portes ouvertes dans des serres!^^

Près de chez nous nous avons une immense serre, paysagée et remplie d'innombrables arbres et fleurs, ...
Quel autre endroit pour faire une petite leçons de choses et une balade en nature!

Nous avons défini avant de partir les règles et les objectifs, comme trouver un arbre de tel taille ou une fleurs de telle couleurs.

On peut préparer des fiches pour les arbres et les fleurs à trouver avec une photo, leur nom, savoir si c'est un arbre ou une fleur (savoir si on cherche quelques chose de grand ou petit en d'autres termes).

Après un petit trajet nous arrivons aux serres, sous un superbe soleil, le manteau restera dans la voiture!
Et c'est parti pour plusieurs heures de marches et de découvertes et de questions.
Notre petit ange apprend à écouter une personne qui nous parle quand nous posons une question.
Evidemment on court souvent après lui car se cacher derrière de grands arbres ou trouver des passages entre les allées c'est ce qu'il y a de plus drôle pour eux.

Il faut cependant essayer de garder une discipline car même en étant dans un endroit fermé il y a beaucoup de monde et des règles à respecter comme ne pas trop s'éloigner des parents...

Le fait de le faire participer au choix de ce que nous achetons lui donne un sentiment de responsabilités et de liberté, une confiance et une autonomie.
Il sait que nous prenons en compte ce qu'il dit, ce qui est important quand nous devons lui faire respecter des règles et qu'il n'est pas d'accord. Il obtempérera plus facilement si il sait que nous donnons du poids à ses paroles dans d'autres circonstances.

On peut prolonger cette activité le jour même ou plus tard en le faisant se joindre à nous pour les plantations et au choix des endroits.
Il adore nous imiter et le fait d'essayer de planter avec nous, avec toutes les étapes il acquièrent une motricité plus importante.

Avant de passer aux plantations, j'ai voulu lui expliquer les étapes, en quoi cela consiste et pourquoi c'est important, à travers une fiche que j'ai fabriqué, à travers ses livres et nos discussions. Puis nous le mettons en pratique ce qui permet de mémoriser encore plus intensément.
L'apprentissage et la mémoire passe déjà par la main, comme l'explique la pédagogie Montessori.

Exemple de fiche pour les plantations
voila donc une belle idée de mi-saison que ce soit en automne ou au printemps...
Les fleurs et les arbres ne sont pas les mêmes en fonction des saisons ce qui permet de multiplier et d'enrichir les expériences et les connaissances de notre bout chou sur le monde végétal et d'aborder les saisons.

Chaque instant de vie est une opportunité d'apprendre en IEF...

samedi 13 octobre 2018

Malade et pas d'école... même en IEF

Un petit article se présentant plus comme une réflexion sur un instant de vie...

Quand j'étais enfant et que j'étais malade, pour ma part, j'espérais toujours "devoir" rester à  la maison et donc louper une journée d'école. Malgré le fait d'être malade, je me sentais tellement privilégiée, la reine du monde.

Mais quand nous faisons l'instruction en famille, on est déjà à a maison,... Est-ce qu'il peut exister cette magie ou cette atmosphère particulière associée à ces moments-là ?
Hé bien oui! On peut toujours rendre la journée particulière pour notre enfant, sortir de sa routine et cela l'aide à guérir.

J'ai un enfant qui ne se plaint jamais même quand il est malade. Mais on connait tous les symptômes universels de mauvaise humeur d'enfant grognon, qui dise non a tout car ils ne savent pas tellement ce qu'il se passe et pourquoi ils ne sont pas bien.

Ces jours là pas de routine pour l'habillage ni d'horaire pour le petit déjeuner, ils sont déjà assez mal et de mauvaise humeur... On reste en pyjama et c'est quand il veut pour manger. On retombe bien dans le schéma de "louper l'école", il n'y a pas d'horaire ni de contrainte. Les dessins animés sont autorisés plus que d'habitude. Les jeux sont calmes pour qu'il puisse se reposer.
Comme notre enfant se sent mal, cela le soulage de ne pas avoir trop "d'obligations " et d'avoir une maman qui est toute entière dans le rôle de maman et pas celui d'enseignant (même si ce rôle en IEF ne s'en rapproche pas tellement, on est plus complaisant et "cool").

Cependant la lecture est une activité plus que recommandée dans ce contexte, car il repose le petit tout en le tenant éveillé sur des lectures qu'il connait et le sollicite doucement.

On organise le lit de maman en immense radeau ou en aire de jeux, il organise ses jouets, apporte tout ce qui l'a envie. Petit moment cocooning, en dehors du temps.

Les repas sont plus légers et pris sur le canapé avec Maman, et surtout plus longs car on ne fait que papoter tout les deux, et surtout être a l'écoute de sa faim, ne pas le forcer ni que lui se force à manger pour être mal après. Ce sont des moments qui sont calmes.

La plus grande différence donc c'est de mettre en standby le mode "apprentissage" et être disponible à 100% pour lui. Car faire l'école à la maison ne veut pas dire être 24/24h avec qu'on enfant il a des moments où il doit s'occuper seul et nous nous occuper de la maison ou des travaux a faire pour la vie quotidienne. Mais quand ils sont malades, nous aussi on se met en "standby" pour être qu'avec eux. Le reste on le retrouveras le lendemain.

et c'est cela qui rend la journée spécial !

Quelques conseils au passage si votre petit bout est malade
  • penser a relever un peu son matelas au niveau de la tête pour qu'il ne soit pas trop gêné avec le nez bouché quand il est couché

  • aérer un maximum sa chambre quand il n'y est pas

  • penser à lui laisser son verre d'eau à porter

  • lavage de nez fréquent pour l'aider à évacuer et déboucher son nez, à soulager un peu sa gorge

  • le bain du soir a éviter si il n'est pas trop en forme pour ne pas risquer d'aggraver son rhume avec les différences de température

  • niveau appétit ne surtout pas le charger et si il n'a pas faim c'est lui proposer souvent des aliments nutritifs en petites quantités

http://monptitcoin.centerblog.net/rub-ruth-morehead-2.html

mercredi 10 octobre 2018

le jeu, moteur de développement


« Les rudiments de la connaissance sont assimilés au fil des jeux. »
Mahatma Gandhi
« Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche. »
Albert Einstein
« Les enfants n’ont point d’affaires plus sérieuses que leurs jeux. »
Michel de Montaigne

A partir de ces trois citations on comprend aisément que le jeu, outre le fait qu’il occupe un volume horaire assez conséquent dans la journée de l’enfant, est un pilier dans son développement intellectuel, psychologique, moteur, et dans la découverte du monde.

Dans tous mes articles je parle souvent des jeux mais je trouve intéressant de faire un point sur le rôle primordial que le jeu tient dans la vie de l'enfant.


Graphique tiré du livre de Caroline Bouchard, Le développement global de l'enfant de 0 à 5 ans en contextes éducatifs

Le jeu pour se découvrir


On peut définir le jeu comme une activité apportant un plaisir simple et n’ayant pas de finalité autre qu’elle-même. Le jeu initié par l’enfant n’a pas l’objectif d’acquisition de nouvelles aptitudes, bien que ce soit le résultat dont seul l’adulte a conscience. Le jeu peut donc être réduit dans un premier temps à solliciter toutes les possibilités, capacités et forces nouvelles à la disposition de l’enfant dont il réalisera leurs fonctions qu’en grandissant.

L’enfant construit sa propre personnalité à travers le jeu et le monde imaginaire qu’il se crée, c’est un moyen de se construire soi-même, de construire sa personnalité. On peut l’illustrer par la théorie éducative de Karl Goos (1898) qui tente de démontrer la portée d’exercice préparatoire du jeu à la vie d’adulte futur de l’enfant. Le jeu est donc un processus instinctif d’acquisition des réactions et comportements utiles pour la vie adulte lors d’activités ludiques équivalentes. En d’autres termes, le jeu apporterait le complément du développement des capacités innées pour leur complète maîtrise.
Par exemple les jeux moteurs

Le jeu et sa portée biologique


M. Montessori considère l’enfant comme un être incomplet à la naissance qui s’auto-construit pour devenir un adulte, c’est un travail de formation immense, durant lequel nous devons l’aider, l’encourager.

Le développement neurologique est à la base de tout développement tant dans les composantes psychomotrices, socio affectives, cognitives que langagière. Sans le développement du système nerveux il n’y aurait aucun progrès après la naissance. En 1902, Carr considérait que le jeu était un agent de croissance des organes car il stimulait l’action du système nerveux (livre développement global de l’enfant, Caroline Bouchard)



Pour comprendre en quoi le jeu est lié au développement du système nerveux, revenons sur le plan général de ce dernier.

Vue générale du système nerveux

Le système nerveux se compose en deux parties, un système central et un système périphérique qui travaillent conjointement. Une information captée par le système périphérique est transmise via un réseau de fibres vers le système central (cerveau et moelle épinière) qui traite l’information et envoie une réponse adaptée. Cette réponse est transférée aux organes et muscles effecteurs (= qui entre en activité à la suite d’un stimulus donné) via le réseau de fibres du système périphérique.
Le cerveau il est composé de deux sections (= hémisphères) droite et gauche. Chaque hémisphère comprend des aires cérébrales ayant des fonctions précises. Toutes ces aires sont en relation les unes avec les autres via le corps calleux. Cette organisation permet un traitement global d’une information captée par le système nerveux périphérique et une réponse adaptée et rapide émanant du système central.




Maturation cérébrale

Les circuits neuronaux (connexions entre les neurones) sont à la base du comportement et sont dépendants d’une part des gènes et d’autre part de l’environnement dans lequel se trouve l’enfant. Cette dernière partie vient du fait de la plasticité du cerveau, il est malléable et sensible aux expériences vécues.

La production de synapses (appelé synaptogenèse) s’effectue jusqu'à 10 ans  à des périodes précises où le taux d’apprentissage est très élevé et la multiplication des connexions neuronales (périodes critiques). Un processus complémentaire réduit le nombre important de ces synapses c’est ce qu’on appelle la stabilisation sélective des synapses en éliminant celles non utilisées. Cet élagage se fait via les expérimentations de contextes, de situations, d’émotions, … par l’enfant. Le système nerveux devient mature avec l’établissement des circuits neuronaux correspondant aux connexions restants qui deviennent plus fortes et plus précises. Chaque cerveau est donc unique car ce processus dépend de l’environnement et des stimulations reçues. Pour le développement de ce système nerveux, l’enfant doit le faire travailler en stimulant ses fonctions sensorielles et motrices, cognitives, sociales et affectives d’où l’importance du jeu.

Le cerveau suit un développement chronologique, les différentes aires du cerveau se développe en même temps mais pas à la même vitesse, les aires visuelles arrivent à maturation avant les aires motrices et sensorielles, suivent les aires des fonctions cognitives et celles associées à la mémoire. Il faut noter que ce processus de maturation dure jusqu’à 20 ans pour ce qui est des fonctions incluant le jugement, la perception et le contrôle du mouvement.

En ayant en tête cette chronologie il est facilement concevable que nos jeux doivent s’adapter au degré de maturation du cerveau de notre enfant. En l’observant attentivement on peut repérer à peu près dans quel champs nous devons situer les jeux que nous lui proposons pour l’accompagner et l’aider à développer telle ou telle capacité, selon son schéma propre de développement. 

La découverte du monde par le jeu


On comprend ainsi l’importance de « respecter la personnalité de notre enfant et de laisser libre cours à son activité spontanée au lieu de la contraindre et de la maîtriser. » Il est donc primordial si on veut prendre en charge l’éducation de son enfant via l’école à la maison, de rechercher des « aides au développement nécessaires et adaptées à ses besoins psychiques ». (Maria Montessori)
Il faut donc créer un environnement enrichi stimulant le développement du cerveau. Cet environnement provient de l’interaction de facteurs inanimés et sociales, c’est-à-dire jeux et activités et échanges entre pairs et adultes. 
Nous entendons souvent les mêmes remarques sur les comportements des jeunes enfants : « il ne se concentre sur aucun jouet ou jeu. Il papillonne d’un jeu à l’autre. Je ne sais plus quoi inventer pour l’intéresser ». Mais voilà l’erreur et l’idée reçue qu’il faut bannir, un enfant est tout a fait capable de se concentrer longtemps sur un jeu, et le fait d’essayer de combler un manque d’activité d’un enfant qui ne semble rien faire est une méprise. En effet par exemple un enfant qui contemple pendant de longues minutes, à travers la vitre, la nature évoluer au gré du vent est justement en train d’apprendre quelque chose et il ne faut pas chercher à l’interrompre. Il en va de même quand il « papillonne » entre plusieurs jeux et qu’on intervient, on rompt le cycle d’activité qu’il était en train de se créer, il était concentré sur une activité dont les « règles » nous échappent.  
Les activités de la vie quotidienne et surtout en IEF permettent à l'enfant d'observer et d'intégrer beaucoup de modèles de bons comportements comme la collaboration, l'aide, la gestion des conflits...
Les concepts de bases en mathématiques s'acquièrent aussi par le jeu lorsqu'il trie et fais des série avec ses jouets par exemple.
Le jeu symbolique (faire semblant de) permet à l'enfant de développement son référentiel affectif en apprenant à gérer ses émotions.
"Le jeu imaginatif [d'un enfant] révèle la capacité à assimiler et à conceptualiser le comportement de son entourage" (très varié et riche en IEF), l'enfant "prouve non seulement de la compétence dans le domaine cognitif, mais aussi une sorte de liberté émotionnelle". T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

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En conclusion, plus nous jouons avec notre enfant plus nous le laissons jouer plus il développe tout les aspects de sa personnalité, de son être en construction. 
L'IEF est dans cette vision plus que bénéfique car nous pouvons respecter le rythme de l'enfant et favoriser cette approche de l'apprentissage.

Vive l' IEF et continuons de jouer ^^

lundi 8 octobre 2018

Première approche des lettres en IEF

Je m'inspire beaucoup de la pédagogie Montessori (cf. article Maria Montessori, petite présentation) pour les activités ludiques et éducatives. Je voulais en faire de même pour la découverte des lettres.
Mais le point essentiel quand on fait l'instruction en famille (IEF) c'est que nous pouvons adapter les méthodes et les apprentissages au rythme et aux dispositions de notre enfant.
J'ai opté pour une formule qui lui a convenue, plutôt que de rester cramponner à une façon.
Il ne faut donc pas rester fixer sur les manuels que nous pouvons trouver dans le commerce. Certes ils nous aident à savoir comment et quoi aborder comme thèmes, ils donnent des pistes de réflexions.
Mais en observant et en connaissant ses enfants nous trouvons très vite des alternatives beaucoup plus efficaces et percutantes pour leurs apprentissages.

Donner l'envie d'apprendre à écrire, par la lecture


Pour un enfant qui adore le dessin, l'apprentissage des lettres revient à apprendre à dessiner d'autres signes permettant de communiquer.
Pour susciter l'intérêt, et le maintenir surtout, on doit faire comprendre l'utilité de l'écriture. En effet, l'intérêt du langage est flagrant, dès la naissance dirons-nous.
L'IEF permet de faire participer l'enfant au quotidien de la famille, de la vie. Il est donc exposé à de nombreux cas où l'écriture est utilisée. On peut également lui faire remarquer les affiches, les panneaux lorsque nous sortons chercher du pain ou faire une activité.
La lecture dès le plus jeune âge leur donne le goût des livres et de la lecture. C'est ce que j'ai fait et c'est lui maintenant qui me fait remarquer les affiches ou les pancartes quand nous nous promenons.
Plus nous les accoutumons tôt à utiliser des livres, à lire des histoires avec eux, à chercher des réponses à leurs questions dans les livres, plus tôt ils intègrent le fait que l'écriture est partout présente et indispensable. La curiosité d'un enfant (surtout en IEF) sera le moteur principal de sa volonté de connaitre les mots et donc les lettres le composant.

Je parle bien ici de donner l'envie à l'enfant de découvrir l'écriture et non pas de le pousser à un apprentissage précoce.
"Ce n'est pas tant l'âge que le désir d'apprendre de l'enfant qui est important. (...) Un enfant n'apprend bien que s'il apprend pour lui même et non pour les autres."T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans
Ce qui confirme l'intérêt d'incorporer l'écriture à la vie quotidienne.

Par exemple les grands parents de mon petit ange lui ont offert un livre sur la musique "Paco et l'orchestre" de Magali Le Huche, à un moment où il était vraiment passionné de musique (il l'est toujours d'ailleurs).
Le nom du héros est donc PACO et cela a été un déclic pour lui quant à l'apprentissage de l'écriture. Il voulait absolument savoir l'écrire et reconnaître les lettres.
Un livre qui n'était pas destiné à l'écriture a été un support inattendu. Laisser l'enfant trouver ce qui lui convient le mieux et accompagner le, c'est le seul moyen qu'il prenne du plaisir pour apprendre.



Les majuscules, pourquoi?


Je me suis posée beaucoup de questions concernant la typographie par laquelle je devais commencer. En parcourant de nombreux sites d'éducation et de nombreux fascicules de maternelle, la première approche des lettres se fait au format majuscules.
Il est vrai que pour la pédagogie Montessori on aborde rapidement les cursives, au niveau des lettres à toucher par exemple. Mais quand l'enfant commence son apprentissage il est tout de même plus facile de lui faire apprendre les majuscules qui ne se composent que de "bâtons" et quelques arrondis. Ce type de typographie est donc plus accessible à un enfant de un an et demi, deux ans qui a commencé à réaliser de dessins.

L'utilisation des majuscules permet notamment de construire les lettres avec des bâtons que l'on ramasse en promenade ou sur la plage, par exemple. Le jeu est le meilleur allié de l'apprentissage des enfants et le fait de construire les lettres avec des objets qu'il a trouvé est très favorable.
"Sa façon d'apprendre est le jeu grâce auquel il essaie différentes techniques, pour trouver ce qui lui convient.T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

On pourra donc lui proposer aussi de modeler les lettres majuscules en pâte à modeler ou tracer au crayon ou alors dans le sable.

Cependant il faut associer les lettres cursives, toujours lui montrer les deux écritures même si nous ne lui en apprenons q'une. En grandissant, vers trois ans, il ira de lui même comparer les écritures. Quand il aura acquis l'aisance de l'écriture en majuscule, il pourra se concentrer sur les cursives. Ce sera le moment de reprendre les méthodes de Maria Montessori.

Petit conseil : étiqueter de façon visible avec les deux écritures tous les objets, meubles que le petit côtoie le plus souvent. C'est ce que j'ai fait. Une fois qu'il est habitué, il devient curieux de savoir ce qui est écrit. Quand il sait à quoi cela correspond, je l'observe qui étudie les lettres pour mémoriser le tracé et intégrer l'organisation des lettres. C'est un apprentissage dynamique, à son rythme.

Son prénom, un défi  pour l'enfant


C'est à l'entrée au CP, lors d'une scolarisation classique, que l'enfant sait plus ou moins écrire son prénom et son nom.
J'ai accroché un affiche rapidement avec son prénom en lettres majuscules et en cursives, que ce soit sur sa porte ou sur une boite de rangement ou même au dessus de son petit bureau. La familiarisation au mot est un facteur important.
J'ai ensuite fait des étiquettes avec les lettres de prénom (ci dessous) et on joue a retrouver les formes des lettres majuscules. C'est un bon moyen pour qu'il visualise et se concentre sur la forme des lettres.



En plastifiant la fiche et vu que les lettres sont vides l'enfant peut les colorier ou y repasser avec son crayon, comme une ardoise.
Maintenant c'est de lui même qu'il revint à l'affiche pour être sûr d'écrire son prénom correctement. Le fait qu'il sache où trouver son prénom écrit et qu'il lui soit devenu familier l'aide à le mémoriser et comprendre le sens des lettres et donc l'utilité de l'écriture. Ce ne sont dorénavant plus des signes ou des dessins, ils ont un sens quand ils sont organisés.

On peut associer ce type de jeu de reconnaissance aux lettres magnétiques que l'on trouve dans le commerce. C'est plus dynamique et contribue à l'autonomie de l'enfant pour écrire les mots des livres que nous lisons, quand il est demandeur.
Il retient mieux lorsque les mots correspondent à des lectures habituelles et donc à des choses concrètes et non pas des mots sortis de nulle part comme une liste aléatoire...



Petit conseil : outre de multiplier les jeux ou approches, il faut penser à mettre à disposition des supports différents (feuille de papier, tableau blanc ou ardoise velleda avec feutres, tableur noir et ardoise à craies, peinture).
De mon expérience, les craies ont toujours reçus un accueil enthousiaste et facilitaient la concentration de mon petit ange, sûrement par le fait qu'il pouvait lui même effacer et recommencer a volonté.



Et après


Lorsqu'il a appris a écrire son prénom, il va surement prendre le goût d'écrire des mots et donc vous aller lui faire découvrir toutes les lettres de l'alphabet, en fonction de ses interrogations.
Il faudra alors lui créer des fiches auquel il pourra se référer (pour ma part c'est ce qui fonctionne) avec les détails du tracés et des ligne où il peut s'entraîner.
Il doit pouvoir prendre la fiche d'une lettre qu'il a vu dans un livre et s'entraîner a l'écrire.



" S'il ne réussit pas a faire quelques chose qui l'intéresse, il est frustré, ce qui le pousse d'ailleurs à découvrir une autre façon de réussir. Et, lorsqu'il y arrive enfin il en retire un sentiment très agréable : "je l'ai fait tout seul!". Rien ne peut motiver davantage l'enfant pour ses apprentissages à venir."
T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Il faut donc multiplier les supports comme les étiquettes dont j'ai parlé plus haut.
J'ai aussi fabriqué des enveloppes, une pour chaque lettre de l'alphabet avec des cartes correspondantes aux mots qui commencent par la lettre ou dans lesquels on la retrouve et dont l'enfant connait la signification par ses lectures.
Il n'a plu qu'à s'y référer lorsqu'il en ressent le besoin ou l'envie. Cela devient un appui pour se rassurer et tester ses connaissances ou les corroborer.



L'important est donc de ne pas pousser son enfant à des apprentissages précoces mais susciter sa curiosité très tôt pour qu'il vienne de lui même demander à apprendre, et l'accompagner en fonction de ses envies, capacités et des modalités qui lui conviennent le mieux.
On ne le dira pas assez mais respecter les rythmes des enfants est la meilleure des façons de l'encourager dans ses apprentissages.
Amusez vous autant que votre enfant! c'est le secret d'un apprentissage réussi (oui pas que... mais c'est une grande partie^^!)

vendredi 5 octobre 2018

Les générations face à face

"Tu verras quand tu auras des enfants tu comprendras!"
Ok! Maintenant j'en ai et j'entends : "Tu ne comprend toujours pas, nous avons l'expérience de la vie, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire."

Avant d'avoir des enfants, nous ne pouvions pas comprendre nos parents et maintenant que nous sommes parents nous ne pouvons toujours pas les comprendre et surtout nous n'avons pas le droit à l'erreur...
Nos parents savaient au fond d'eux ce qu'il fallait faire quand nous sommes nés alors pourquoi ne pas nous faire confiance, nous avons aussi l'instinct parental.

"Apprendre a être parent se fait à travers les échecs et non grâce à des réussites (...). Et les jeunes parents doivent passer par leur propres expériences." T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Je ne suis certainement pas la seule à avoir ce genre de remarques de la part de nos parents donc des grands-parents de nos enfants, notamment quand on fait l'instruction en famille (IEF).
Cela m'énerve tellement ces reproches déguisés en conseils.

L'IEF dans ces relations

Les relations entre parents et enfants, quand ces derniers deviennent parents à leur tour, ne s'apaisent que très peu de temps. Ajouter à cela le fait que votre enfant préfère rester chez ses grands parents car il a plus de libertés et les règles imposées à la maison sont réduites.
On se retrouve à gérer des conflits qui viennent charger une coupe déjà assez pleine de soucis quotidiens, en plus de l'éducation en IEF.

J'avoue l'IEF c'est merveilleux mais on a aussi la réalité du respect des règles imposées à la maison. Elles sont dures à faire respecter lorsque l'enfant passe par sa phase de contradictions et que nous n'avons pas d'autre modèle d'autorité que nous même.
C'est alors dans cette période que le soutien familial, dont celui des grands parents, peut énormément aider, s'il est dirigé dans la même sens que les parents. Ceci arrive rarement car ils sont plus indulgents qu'avec leurs propres enfants, pour les règles.
De plus, les idées reçues sur l'IEF (voir l'article IEF = asocial ? entre mythe et réalité) et l'incompréhension des méthodes d'apprentissage non scolaires ne font qu'attiser les tensions présentes sur un terrain déjà instable^^

On ne pense pas à cet aspect là quand nous commençons l'IEF. Mais il faut faire comprendre rapidement qu'on ne changera pas d'avis et que les grands parents doivent se tenir au plan d'éducation que nous mettons en place pour ne pas noyer l'enfant dans des contextes différents et contradictoires.

Que faire en cas de conflit ?

Ne surtout pas régler les conflits en face du petit qui risque de perdre beaucoup de ses repères d'un coup. La relation entre nous et nos parents est totalement distincte de la relation entre notre enfant et ses grands parents. Il est très dommageable et préjudiciable pour l'enfant que l'on mélange ou confonde les deux.
Les petits enfants font office de révélateurs. Si les relations parents-enfants étaient bonnes avant l'arrivée du bébé, cela se consolidera. Au contraire s'il existait des conflits ou des tensions, ces derniers seront exacerbés, et passeront par l'enfant, qui peut devenir un objet de chantage ou de manipulation pour régler les comptes à travers l'éducation.

Un enfant fait la différence entre sa mère et sa grand mère, et comme vous aurez pu le remarquer, il sait exactement ce qu'il peut demander à l'une et pas à l'autre.
Mais cette attitude rusée et marrante, au début, risque de déraper si des limites ne sont pas instaurées ou si les deux parties ne vont pas dans le même sens.
En effet, le flou et la confusion que produit une autorisation émanant de la grand mère concernant un point sur lequel la mère exprime une interdiction fait perdre ses repères à l'enfant. Le sentiment de sécurité qu'il ressentait en ayant un schéma précis des relations et "rapports de forces" risque de partir en fumée.

« Il n’est que trop facile pour des grands-parents de déstabiliser de jeunes et vulnérables parents. (…) Si vous voulez que vos enfants apprennent leur rôle de parent, offrez-leur votre soutien et votre compréhension, vous les aiderez beaucoup plus qu’en leur assénant des conseils ou des critiques. » T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Il faut aussi apprendre à lâcher du lest et de la pression sur des choses qui ne sont pas primordiales. 
La négociation est appréciable dans ces situations et permettra de faire passer le message plus fortement lorsque les situations où nous devons être intraitables se présenteront. 
En effet, sur certains points il faut rester ferme surtout et être clair avec les grands parents (convictions personnelles, éducation,...), quitte à déclencher une dispute qui se réglera pour le bien de notre enfant et donc de leur petit enfant.

Le lien grands parents - petit enfant 

Ces conflits qui surgissent ou augmentent entre parents et enfants sont aussi le reflet de l'absence de pression d'éducation pour les grands parents par rapport aux parents. Ils ne sont pas là pour gronder ou autre mais pour passer des moments enrichissants avec leurs petits enfants. Les parents se sentent alors mis de côté par leurs enfants ou mis dans la case des personnes autoritaires.
Les grands parents sont plus patients que nous et surtout plus disponibles qu'avec nous, leur propre enfants, lorsque nous étions petits. Ceci peut également expliquer les tensions entre parents et grands parents. 

Le coté "détendu" des grands parents a évidemment un effet bénéfique s'il est utilisé dans un bon contexte. Le lien que les enfants crée avec leur grands parents est important afin de leur donner une assise affective pour leur développement, un endroit de réconfort autre que la maison et surtout la transmission du passé. Il permet à l'enfant de se représenter et de comprendre la notion de passé dans une situation plus large que les jours de la semaine ou le nombre de dodo le séparant d'un événement. Il pourra, par la suite, appliquer cette représentation du temps à d'autres circonstances.
Je suis toujours étonnée lorsque mon bout de chou me sort une phrase telle que :"maman, quand tu étais petite avec Manou et Papinou tu habitais dans une autre maison, avant que bébé soit la".
Les grands parents permettent de rendre tangibles la notion de présent et de passé, et par la suite de permettre de concevoir plus facilement la notion de futur par simple opposition au passé.

"Les grands parents peuvent apprendre à leurs petits enfants les traditions et les aspirations familiales. Chaque fois qu'ils racontent une histoire de l'ancien temps, ils permettent à l'enfant de se situer dans une toute autre dimension. Notre culture et nos valeurs sont souvent plus facilement transmises par les grands parents que par les parent, dont le rôle est si chargé par une discipline à maintenir au jour le jour" T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Et plus tard ?

Ce sera surtout entre 5 et 12 ans que l'enfant prendra conscience qui est l'héritier d'une histoire familiale avec tout ce que cela comporte comme valeurs et souvenirs. Les grands parents sont comme des éclaireurs de vie et une mine de savoirs et de renseignements sur ce qui fait que nous sommes qui nous sommes.

Puis à l'adolescence entre 12 et 18 ans,  le lien des petits enfants avec leurs grands parents leur permet d'avoir des interlocuteurs plus détachés et plus accessibles (selon leurs points de vues d'ados ^^) que leurs parents. Les grands parents deviennent des confidents. Ils font le tampon dans les relations entre nos enfants et nous et permettent d'arrondir les angles dans des situations compliquées à l’adolescence.


Finalement pas facile d'endosser le rôle de parents face à ses propres parents. Mais ce n'est pas facile non plus pour les grands parents de savoir comment être des grands parents géniaux pour les petits enfants et reconnus en même temps par leurs enfants.
Les conflits de générations perdurent ainsi au fil des années. Mais la richesse des relations que nous mettons en places à travers ces générations est primordiale et essentielle pour notre culture et humanité.
Soyons diplomates et faisons ressortir seulement le meilleur des relations.

mardi 2 octobre 2018

du pourquoi à l'argumentaire, l'enfant "avocat"

Qui n'as pas déjà été désarmé par une phrase que notre bout de chou nous sort quand vient le moment d'aller dormir et qu'il ne veut pas?
La première fois cela nous amuse mais quand cela se répète et finit par des pleurs on est, comment dire ... moins fan de leur phrases percutantes.

Ces premières remarques laissent présager l'arrivée très prochaine de la phase des pourquoi qui peut déboucher sur des situations compliquées où l'enfant négocie et argumente pour obtenir ce qu'il désire.
Nous venons à peine de sortir de la période des "non", notre patience a été mise à mal et on doit pourtant continuer car l'étape qui arrive n'est pas plus facile...et dure jusqu'à 6 ans.

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Le premier épisode = la réitération des pourquoi

Elle débute quand notre petite tête blonde commence à acquérir la maîtrise du langage et comprend que pour interagir avec le monde, il doit s'en servir. Ce nouvel outils devient un moyen d'obtenir ce qu'il désire. Il entre ainsi en discussion et prend un rôle actif dans la vie de famille.
Il prend aussi conscience des choses qui l'entoure, du monde dans lequel il vit. Ce n'est plus juste un décore inerte qui l'entoure. Cette toile de fond le remplit de questions, des questions sur des choses qu'il prenait pour établies avant. Il veut comprendre comment les choses fonctionnent, donc pourquoi telle ou telle chose est ainsi faite.

Mais ce n'est pas parce que nous répondons à ses questions que le questionnement s'arrête. En effet une réponse appelle une nouvelle questions. Et les questions sont posées et reposées encore et encore. L'enfant essaye d'intégrer ce que nous lui apprenons, teste ses connaissances, et ne voulant pas laisser une partie dans l'ombre. Il teste aussi ses parents, sont-ils autant infaillibles qu'il le croit?

Le second épisode = l'enfant qui argumente et négocie, comme un avocat

Par la suite, avec un peu de pratique, notre enfant comprend aisément l'utilisation des conjonctions de coordination et la construction des phrases de type raisonnement logique comme par exemple :
"Parce que tu m'aimes alors je peux avoir un petit cocolat!"
C'est un piège dans lequel il faut absolument éviter de tomber : essayer de faire comme lui et lui démontrer que ce qu'il dit n'est pas possible. Car là nous rentrons en négociation avec lui, ce qui veut dire que dans l'esprit de l'enfant il existe une possibilité de négocier et d'argumenter pour avoir ce qu'il veut.
Il n'est pas à l'âge où la négociation est positive car notre enfant à son âge a besoin de se confronter à des barrières et des règles.
Plus nous essayons d'argumenter moins notre autorité sera respectée.
Il faut éviter tout ce qui est menace ou négociation comme le chantage : "si tu vas dormir tu auras du chocolat".

Savoir argumenter est, avec certitude, une qualité pour plus tard pour le marché du travail.
Il peut arriver que votre enfant vous démontre qu'il a raison, vous pouvez alors revenir sur votre décision et vous ne perdrez pas votre autorité parentale, mais vous gagnerez un enfant plus conciliant pour écouter et accepter ce qu'on lui demande comme d'aller prendre son bain sans passer par une phase de négociation^^
On peut aussi lui donner des choix à faire pour lui donner un peu de contrôle (donc un rôle actif) et donc lui éviter de vouloir trop s'obstiner sur d'autres éléments.

Faut il répondre ? 

Absolument! Evidemment!Même si les questions vont paraissent ingénue et naïve.
On ne reparlera du rôle primordial et essentiel de la confiance à insuffler en son enfant pour lui permettre d'appréhender avec sérénité le monde et d'acquérir une ouverture d'esprit et une curiosité intellectuelle.
En répondant aux multiples pourquoi que votre enfant peut vous demander en une journée vous le rassurer, le sécuriser. Vous lui permettez de comprendre et d'apprécier sa place dans le vie de le famille et de le rassurer sur tout ce qui l'entoure et lui permettre de jouer un rôle actif dans ce monde environnant et d'expérimenter sa curiosité.

Comment répondre?

Chercher une réponse ensemble
Réponde avec honnêteté pour ne pas générer d'angoisse supplémentaire
Adapter son discours au développement de son enfant, on n'appréhende pas la mort ou la maladie de la même manière à tout les âges.
Plus il sont petits moins les détails sont importants. Il aura le temps de chercher les détails d'une question en grandissant.
Nous devons donc l'accompagner dans ses démarches et lui donner le goût de découvrir de poser des questions et d'essayer de trouver les réponses lui même. C'est une autonomie qu'il doit acquérir.


Pour conclure, cette phase qui est lourde à soutenir niveau patience et investissement pour les parents est une phase qu'il faut absolument encourager et accompagner pour le développement de la confiance des enfants et de leur curiosité intellectuelle.