samedi 29 décembre 2018

Noël, moments en famille

Noël, cela ne dure que deux jours mais ce qui est génial c'est toute la préparation avant, les décors, les chocolats du calendrier. Tout cela se partage avec notre petit bout chou, voir il en devient responsable et c'est lui qui dicte l'emploi du temps jusqu'à une certaine limite ^^

Décorations de Noël


Le moment le plus important c'est la confection du sapin avec les guirlandes et les boules et objets à accrocher. J'ai essayé de laisser mon petit ange se dépatouiller avec les guirlandes mais cela a fini en gros tas de guirlandes sur une seule branche du sapin. Effectivement cela fait plein de couleurs mais bon on peut faire mieux peut être. Je lui ai donc montré avec une guirlande, puis il a tenté de recommencer. C'est ce qui compte un premier essai qu'il sache de quoi nous parlons, qu'il ait déjà fait une première tentative (valable pour beaucoup de choses lors des apprentissages).
Les guirlandes lumineuses que je mets sont une bonne révision du concept d'électricité et des mesures de sécurité, comme ne pas toucher aux prises.

Viennent ensuite les objets à accrocher, on décrit chaque objet, pour utiliser du vocabulaire et en intégrer d'autre. Puis la manipulation fine consistant a essayer de passer la boucle sur la branche ou accrocher le crochet. On prend un peu de recul pour voir si il manque à un endroit de décors.
"C'est magnifique maman!", voila une belle récompense !

Postikorttien tarinoita: syyskuu 2012

Nous devons aussi décorer dehors, car "quand le soleil se couche la nuit arrive et on doit éclairer dehors ". Donc nous voila parti avec un escabeau, quelques guirlandes lumineuses et tout un tas d'idée d'endroits imaginés par mon bambino mais plus ou moins inaccessibles^^
Après avoir négocier un endroit que je pouvais atteindre, la phase de démêlage de la guirlande avec lui commence. J'entends " Mais maman tu fais que des bêtises!", effectivement vu de loin on peut croire que je suis emmêlée aussi dans la guirlande. Il faut bien avouer qu'avoir un petit qui tourne autour de vous avec le bout de la guirlande cela n'aide pas tellement.
Après 30 min de combat, la guirlande est enfin prête, je commence à l'accrocher et bien sur cela n'est pas ce que le petit pensait. Ce qui est super c'est de lui en faire mettre une dans les buissons à son niveau. Il y a passé bien trois quarts d'heure pour être sûr qu'elle est bien mise, ce qui me laisse le temps de démêler et brancher la première.

Le soir est tombé, il nous reste plus qu'à allumer et constater le résultat plutôt bien réussi, et voir le fierté de son enfant d'avoir fait cela tout seul.

Réveillon de Noël


Première année où mon petit gars est assez grand pour veiller un peu avec nous! Il attend avec impatience cette soirée depuis une semaine en sachant qu'il va y avoir toute sa famille avec lui ! "Ça va être la fête!" me lance-t-il quand on en parle.

Il va à la sieste de bon cœur pour être en forme le soir. Après un goûter rapide, il décide de nous aider à tout préparer, il range ses jouets et prépare la cheminé pour le père Noel, réarrange quelques décors dans la maison et sur le sapin, puis vient dans la cuisine on nous sommes affairés. Il pose pleins de questions. C'est un bonheur de lui répondre et de lui donner quelques missions, comme installer quelques gâteaux de Noël sur un plateau, ou des fruits dans la corbeille. Puis arrive le moment ou nous devons dresser la table, on lui demande de choisir la nappe et la il prend un air sérieux en se tenant le menton "hum... celle ci elle est joli, le père Noël sera content ". Comment ne pas craquer...
Puis sa tante arrive et il lui explique les décors qu'il a fait et presse tout le monde pour que nous nous mettions à table, pour manger des toasts "tous ensemble". Il prend part à la conversation et trouve des répliques à dire au bon moment, mais il commence à fatiguer alors je l'installe sur le canapé avec "Mickey Noël"avant daller se coucher.
Il m'arrête avant d'aller à la chambre: "Mais maman il faut d'abord mettre les bottes sous le sapin pour avoir des chocolat et des cadeaux!". Donc c'est parti on va chercher ses chaussures et là je le voies s'asseoir et enlever ses chaussons, je l'interroge : "ben c'est pour avoir plus de chocolats"! Evidemment pourquoi je pose la question !
On installe un assiette avec des gâteaux près de la cheminée et une tasse pour le chocolat pour le Père Noël. Puis direction la chambre, où il est difficile de s'endormir.
Illusion d'un endormissement tard donc d'un réveil tard demain matin.... 6h : "Maman on doit se lever pour voir si j'ai des cadeaux !" petite nuit pour maman et grosse journée en perspective !

Le jour de Noël


La découverte des cadeaux au pied du sapin est toujours un moment plein de magie pour notre enfant et aussi pour nous. On vérifie que le père Noël a bien mangé les gâteaux que nous avions laissé le soir et nous nous installons pour déballer les cadeaux. Comme à chaque fois, certains cadeaux réquisitionnent plus l'attention que d'autres voir en fait oublier leur existence. Seulement pour un instant... Une fois tous les cadeaux déballés et le sol jonché de papier cadeaux, vient le temps de prendre le petit déjeuner ou pas, l'appelle des cadeaux est trop fort et maman est en charge de monter les jouets ^^ c'est parti pour un moment bricolage.
Il a reçu une batterie, donc petit concert privé pendant que nous préparons le repas. Evidemment il nous aide à mettre la table et préparer l'apéro. Toujours le responsabiliser et le faire participer!
Cette journée est sans contrainte et sans rythme particulier, juste profiter des moments ensemble et de jouer avec lui.
Cela fait du bien de décompresser avec une journée sans que rien ne soit prévu.
Petite balade l'après midi avant de pendre un chocolat chaud devant les cadeaux installés dans le salon.

Résultat de recherche d'images pour "carte ancienne noel famille"

La famille et les "tu devrais faire ceci "


Qui n'a pas eu déjà envie d'hurler à Noël après le énième "mais tu devrais faire ça, c'est ce que je ferai moi si j'étais toi". "Ce n'est pas normal qu'il réagisse comme ça ton fils ", ou des choses plus subtiles sous tendant que j'élève mal mon enfant.
Le bonheur de Noël est toujours entaché de quelques réflexions mal placées. Mais j'ai envie de dire que du moment où nous, maman, nous n'avons rien à nous reprocher et sommes droites face à nos choix et notre façon d'élever nos enfants toutes ces réflexions passent à des lieux au-dessus de nous.

Rien ne peux nous atteindre quand on voit le sourire de nos enfants le jour de Noël en découvrant les cadeaux .

jeudi 13 décembre 2018

L'avent Noël, ou la notion de temps qui passe

Bon nous voilà en décembre à décompter les jours avant Noel!
Prenons cette occasion pour parler des calendriers de l'avent et comment appréhender le temps avec nos enfants.

C'est vrai que cela est l'opportunité parfaite pour parler de la patience et du temps qui nous sépare d'un événement, du temps qui passe.
Ce qui est génial c'est que la patience, pour le mois de décembre, est récompensée chaque jour soit par un chocolat pour les traditionnels soit par un petit cadeau, ou carrément les deux comme moi quand on craque pour son bout de chou ^^

Mettre en parallèle un planning sur un mois en notant les différents événements. on visualise en terme de temps qui reste, c'est a dire la longueur qu'il y a entre le jour d'aujourd'hui jusqu'à l'événement. Et plus les jours passent plus la distance s'amenuise, donc le temps passe. C'est une représentation dynamique où l'enfant joue un rôle actif. il appose sur le numéro de chaque de l'étiquette du jour de la semaine, il sait donc où il se trouve sur le calendrier, au niveau du mois, en terme de temps.

Tous les matins de décembre, on prend le calendrier de l'avent pour chercher le jour, observer le graphisme du nombre. Après l'avoir bien noté et récupéré la surprise en chocolat, on va au calendrier mensuel pour chercher avec la carte du chiffre (histoire de se rappeler le graphisme^^) le jour qui correspond.
Sur ce calendrier, je demande à mon petit ange d'entourer le nombre, puis de coller l'étiquette du jour de la semaine. On révise aussi le nom du mois avec la première lettre et la saison.

Pour chaque début de mois, j'ai créer une fiche avec un livre ancien que j'ai déniché chez mes parents avec une petite comptine sur le mois concerné et bien sur le graphisme du mois et deux images symboliques du mois en question, comme un genre de puzzle (comme on le voit sur la photo).




En ce qui concerne les surprises en chocolat , elles sont toues à l'image d'un symbole de Noël ou des fêtes, ce qui nous permet alors de discuter de cette illustration. On la cherche dans les livres de Noël pour apprendre soit à les dessiner soit à savoir à quoi cela correspond soit apprendre les lettres qui composent le mot.

Tout est une question d'occasion. Il faut profiter de tous les moments de la vie pour apprendre en s'amusant et tout en légèreté.❤

vendredi 16 novembre 2018

L'auto-contrôle en IEF

J'ai déjà abordé plusieurs fois le thème de la gestion des émotions et des crises ou caprices de notre enfant.
Les enfants de trois ans nous semble déjà grands, surtout en IEF où leur éveil et leur compréhension du monde est immense (j'en suis toujours étonné d'ailleurs). On leur prête alors des compétences qu'ils n'ont pas forcément comme l'auto-contrôle.
C'est ainsi que pour la gestion des émotions ou des caprices on se dit que c'est fini nous avons dépassé la crise du "Terrible Two" (cf. article "Terrible two... sos"), nous avons un moment de répit avant... soyons optimistes .... la crise d'adolescence. Mais la frustration et les impulsions d'un enfant de trois ans arrivent à grands pas. Et si on accepte plus facilement l'existence des crises de colère ou de caprices des très jeunes enfants, on comprend beaucoup moins celles d'un enfant plus vieux (3 ans par exemple) et notre patience s'épuise d'autant plus vite. On arrive aussi à l'âge où l'enfant veut montrer son indépendance et tester les limites des figures d'autorité.
Difficile de s'y retrouver et de savoir comment réagir.

Je suis en plein dedans, d'ailleurs pendant la rédaction de cet article j'ai du gérer plusieurs crises... bon d'accord cela donne matière à réfléchir et enrichit mon expérience^^ enfin je me passerai bien de quelques crises tout de même!
Alors qu'il y a quelques mois tout allait bien quand nous attendions notre tour au boulanger ou quand nous faisions les courses, il était patient et écoutait le consignes, maintenant il s'impatiente rapidement. Il ne veut ni se calmer, ni écouter ce que l'on propose. La fin des activités est de plus en plus difficile. Par exemple, on le fruste sur son envie de jouer pour aller dormir ou pour passer à table et là on découvre des cris et des hurlements que nous n'avions encore jamais entendu..... Que faire pour aider notre bout de chou à contrôler ses émotions ?

Impulsivité et auto-contrôle 


L'impulsivité selon la définition du dictionnaire caractérise la tendance à agir de manière irréfléchie, comme poussé par une forces irrésistible (les impulsions enchevêtrées dans les émotions),on l'associe généralement à un caractère colérique et/ou capricieux.
L'enfant impulsif attend que ses désirs et besoins soient contentés immédiatement lorsqu'il en formule la demande, et n'accepte pas le refus. Il exprime alors sa colère de façon inadaptée.

L'auto-contrôle est donc la maîtrise de cette impulsivité tant au niveau corporel qu'émotionnel.
Il est très important de le développer pour permettre à l'enfant d'affronter toutes les situations de la vies, et de savoir comment s'adapter et adapter son comportement. Son habilité à s'auto-contrôler lui permet aussi de régulariser ses relations avec autrui, se faire des amis, bien s'entendre avec eux, donc être sociable.

Les causes


Les  causes de l'impulsivité à cet âge est surtout le manque de maturation du cerveau (cortex frontal, celui gère les réactions) ne permettant pas la gestion des émotions provoquées par les situations dans lesquelles il se trouve, ou face à ses besoins et désirs. 
L'enfant devient autoritaire à 3 ans, lui permettant de montrer la conscience et la représentation qu'il a du monde autour de lui. Elles sont centrées sur lui. Il a le besoin de s'affirmer mais aussi savoir qu'il y a des limite, ce qui le conduira à développer son auto-contrôle. 
L'impulsivité peut être le fait d'enfant voulant attirer l'attention, ils veulent faire rire, être aimés et donc ont du mal à se taire ou alors à écouter. Ils peuvent apparaître comme des "insolents" en coupant la parole ou en parlant en même temps que d'autres personnes.
Vous pourrez remarquer que ces comportements ont tendance à être plus nombreux quand ils ont faim, qu'ils sont fatigués ou qu'ils sont mis dans des situations nouvelles ou présentant de nombreuses stimulations.


Comment l'aider et comment se comporter ? 


Le point important c'est qu'il faut leur permettre d'exprimer leur agressivité liés à leur impulsivité car rien n'est plus dangereux que des sentiments refoulés. On doit donc les accompagner dans la compréhension et la gestion de leurs émotions.

  • Positivons :

Il faut formuler les consignes de manière positive c'est-à-dire ne pas mettre de négation : "ne cris pas" devient "parle doucement".
Renforcez les bons comportements, l'auto-contrôle.

  • Concentrons-nous:

Lorsque vous parlez à votre enfant (en-dehors des moments où il est en colère et inaccessible à vos paroles), pour développer sa capacité de concentration, demandez lui de vous regardez dans les yeux. Au départ cela le fera rire et il s'amusera à faire tous sauf vous regarder, mais il faut continuer. Cela lui permettra de se reconcentrer lorsqu'une crise arrivera, voir de pourvoir vous écouter contrairement aux autres fois et répondre positivement à votre tentative d'attirer son attention sur autre choses que sur ce qui le contrarie.

On peut essayer aussi de passer par le jeux comme les jeux d'équilibre qui l'oblige a être clame et à se concentrer pour arriver au résultats et non pas de s'énerver et de laisser échapper des gestes brusques.
On peut aussi jouer à la statue, en mettant une musique entraînante pour danser et lorsque l'on stoppe la musique, il ne doit plus bouger, comme une statue. C'est le même principe qui régit le jeu de "Jacques a dit" ou "un deux trois soleil"

  • Parlons-en:

Agissez face à une situation de crise en minimisant les paroles, deux phrases et non un discours trop long, qu'il n'écoutera pas et qui risque de faire s'envoler en fumée votre patience.
Aidez le à nommer les émotions qu'il ressent et à exprimer la situation dans laquelle il se trouvait et ce qui a causé sa colère, frustration, déception...

  • Calmons-nous:

Enseignez lui des moyens de se calmer (cf. article "yoga et les bienfaits pour un enfant") en revenant sur la crise, et en lui apprenant à voir les signes précurseurs d'une crise, de les identifier et donc d'essayer de se clamer avant.
On peut accroître sa tolérance à la frustration = augmenter progressivement le temps d'attente vis a vis d'une demande. On peut utiliser un repère visuel sur l'horloge ou un sablier.
Cet exercice lui permet de se rassurer lorsqu'il s'impatientera face à une situation ultérieure et ainsi désamorcer sa colère ou impulsivité.
Enfin on peut développer sa capacité à se calmer avec le contrôle de la respiration en trois temps : prononcez le mot stop (main devant soi), le faire inspirer (remplir son ventre d'air) puis expirer (vider son ventre d'air ). le faire autant de fois que nécessaire. on remarquera que les techniques que nous inculquons à notre enfant sont les mêmes que pour s'auto-contrôler en tant qu'adultes ^^.

***

Je ne vous cacherai pas que les résultats sont très longs à venir. Nous sommes engagés avec notre enfant dans un parcours d'endurance et persévérance, mais l'acquisition de l'auto-contrôle par notre petit ange lui est vital pour affronter la vie et établir de bonnes relations avec le monde qui l'entoure.
Plus les jours passent et plus nous nous rendons compte que le futur de notre enfant repose donc sur ce que nous lui transmettons et comment nous lui transmettons.

Un long et laborieux chemin mais un merveilleux voyage !

mardi 13 novembre 2018

yoga et les bien faits pour un enfant

Je ne suis pas d'une très grande nature sportive, mais j'aime faire quelques exercices de gym ou de yoga. C'est donc tout naturellement que j'ai commencé à faire participer mon enfant dès la rééducation après la grossesse. J'ai pu trouver près de chez moi une sage femme pratiquement le yoga et qui l'adapte à la rééducation post-grossesse. J'y allais avec plaisir avec mon enfant, c'était un moment privilégié et coupé de l'agitation de la vie quotidienne et renforçant le lien d'attachement entre notre enfante et nous. Pour cette raison, j'ai voulu continuer à pratiquer le yoga et le faire pratiquer à mon fils.

Les bénéfices


Notre petit bout de chou gagne en souplesse et en maîtrise du corps et des mouvements. Il prend aussi beaucoup de confiance en soi. Ce n'est pas un secret plus nous sommes à l'aise avec notre corps et sa maîtrise plus notre confiance en nous est grande. Elle nous permet d'affronter beaucoup de d'aléas de la vie et de développer la curiosité et l'envie de découverte.
Sur le plan émotionnel, la gestion du stress peut passer par le yoga, la gestion de ses émotions, apprendre à les contrôler et les apaiser. Et évidemment... canaliser le trop plein d'énergie ^^
Les activités physiques yoga et gymnastique débutent sous forme de jeu, souvent à des moments où notre enfant est assez énervé, ne se canalise sur aucune activité. La pratique du yoga permet, comme pour les adultes, de se concentrer sur son corps et de calmer l'esprit. En effet l'enfant veut tellement pouvoir contrôler son corps pour réaliser les postures de yoga (adapté aux enfants évidemment) que toute son énergie passe dans la concentration et il peut retrouver son calme (oui quand une séance se passes sans accroc dans un monde idéal ^^...).

Comment pratiquer ?


Puis pour les deux ans de mon enfant, ma sœur m'a offert un livre pour la pratique du yoga avec les enfants.
                                                                 

Ce qui est génial avec le livre "le yoga de Kika" d' Anne Terral et Ulrika Dezé, c'est qu'il est fait comme une histoire à raconter avec les différents chapitre correspondant aux étapes d'une séance de yoga.
On privilégie les jeux ludiques comme imiter les animaux ou des choses qui sont dans la nature (par exemple les arbres, les fleurs,...). L'imaginaire est très important au yoga, déjà pour les adultes lors des temps de relaxation avec ces phrases types "imaginez vous sur la plage, dans une forêt,...". C'est tout naturellement que l'on va baser une séance de yoga pour les enfants sur leur imagination, l'associer à des fiches de postures en parallèle avec les animaux. Un beau jeu a été édité sur ce thème 



Avant la séance et après la séance on peut essayer de lui faire prendre conscience de sa respiration allongé sur le dos, avec un ballon par exemple sur le ventre. Ce n'est pas toujours couronné de succès, on a souvent beaucoup plus de fous rires que de méditation mais rire reste le meilleur moyen de se détendre. Après être bien détendu on peut essayer de se concentrer sur les postures ou sur l'activité suivante, comme de la médiation avant de passer à des occupations plus studieuses (ou moins^^).

On peut pratiquer grâce à des cours donnés pour les enfants uniquement ou alors pour enfants et parents. Il n'y a que l'embarras du choix sur le web, et aussi se renseigner au niveau des activité de votre commune, des associations.
On peut aussi trouver des vidéos sur internet permettant de découvrir le principe de méditation pour les enfants. Un des nombreux exemples m'a été présenté par l'animatrice du lieu d'accueil enfants-parents (moments de rencontres, jeu, partage entre familles) que je côtoie. Les vidéos sont tirées du livre "Calme et attentif comme une grenouille" d'Eline Snel.





Il ne reste plus qu'à tester vous même le yoga avec votre enfant ! si ce n'est pas déjà fait !
L'IEF permet de tester et de lier tellement de façon d'appréhender la vie et d'apprendre et d'évoluer !
Vivons la vie !

jeudi 1 novembre 2018

La sieste en IEF, respect du rythme des enfants

"Non pas de dodo, je suis pas fatigué!" et 20 min plus tard on retrouve notre petit ange en train de dormir dans sa chambre... faut-il encore lui faire faire des siestes comme en maternelle ou l'occuper toute la journée avec nous en IEF?

LA NIÑA ESTÁ EN LA CAMA.

Petit rappel sur les cycles de sommeil


Le sommeil évolue jusqu'à l'âge où là il s'adapte aux modes de vie plus ou moins surmenés de notre temps...
Effectivement, le sommeil d'un nouveau né, d'un enfant de un an, deux ans... n'a pas la même importance en terme d'heures de sommeil ni la même répartition.
Si le tout petit a besoin de beaucoup de sommeil diurne et nocturne, plus l'enfant grandit plus le sommeil nocturne prend d'importance par rapport au sommeil diurne (sieste) qui finit par disparaître, en résumé...

On connait cinq phases de sommeil, qui suivent l'éveil passif (=phase de l'endormissement) et qui forment un cycle.
Sommeil lent :
- phase 1 = sommeil très léger
- phase 2 = sommeil léger
- phase 3 = sommeil profond
- phase 4 = sommeil très profond
Sommeil rapide :
phase 5 = sommeil paradoxal, celui des rêves
Une nuit de sommeil est caractérisée par la répétition de ce cycle complet plusieurs fois.

Le rôle de la sieste


Le sommeil est aussi vital pour un enfant que de manger, par exemple.
Le sommeil permet le repos du corps mais aussi la sécrétion des hormones de croissances, le renforcement de l'ossature, la cicatrisation, le jeu du système immunitaire lorsqu'il est malade, la remise à niveau du cerveau avec la consolidation et la mémorisation des apprentissages effectués (intellectuel, motricité, émotions,...). En effet, le fait de fermer les yeux coupe l'arrivée d'informations au cerveau, l'enfant arrête de capter les stimuli de son environnement.

La sieste prépare notre enfant à passer une bonne nuit ou du moins le prépare à l'endormissement du soir. Je m'explique :
si un enfant saute la sieste alors qu'il en a besoin, arrivé en fin d'après-midi il est dans un état d'agitation et d'excitation assez important, ce qui l'empêche de trouver le sommeil sereinement le soir et donc ampute sa phase de sommeil nocturne.

La sieste, enfin, permet d'éviter les terreurs nocturnes.
Si un enfant manque de sommeil, en sautant la sieste, il compensera par un sommeil beaucoup plus profond en début de nuit. Il enchaînera ainsi deux phases de sommeil lent profond sans accéder à la phase paradoxale plus légère (comportant les rêves). Ceci engendre les terreurs nocturnes. Elles se manifestent par un enfant hurlant sans raison mais est dans un sommeil profond et donc inaccessible à ses parents et à leur réconfort. Le lendemain, l'enfant ne s'en souvient pas contrairement à ses parents.
La sieste permet à nos petits bambins de ne pas arriver au sommeil nocturne avec un dette de sommeil qui se soldera par une mauvaise nuit pour toute la maison.

Comment gérer la sieste avec l'âge de son enfant


De 0 à 6 mois, le sommeil a une amplitude de 16 à 18 h sur 24h.
De 6 à 12 mois, on passe de 15 à 14 h sur 24h.
A 1 an, le besoin de sommeil est de 13 à 14 h 0 peu prés.
De 2 à 6 ans, c'est un besoin variant de 13 h à 11 h, puis 10 h à l'adolescence.

http://www.sfrms-sommeil.org/IMG/pdf/DIU2007-TC1-Vecchierini-Evolution_sommeil_age.pdf


De 0 à 3 mois, le bébé a des périodes de sommeil de 3 à 4 h dans la journée.
A partir de 3 mois, on distingue trois siestes en règle générale (matin, début d'après-midi et fin d'après-midi)
De 6 mois à 3 ans, on perd progressivement les siestes du matin et de fin d'après-midi, ne perdure que la sieste de début d'après-midi.
La persistance de la sieste dépend exclusivement des enfants, on considère que 50 % des enfants en font encore à 4 ans, puis 5% à 6 ans et 1% à 7 ans.

En maternelle, l'instauration de la sieste ne permet pas de respecter les rythmes individuels de chaque enfant, au détriment de ceux qui n'ont plus le besoin de sieste, générant parfois des tensions et des angoisses. Cette obligation de sieste fait donc perdre tout le bénéfice de ces moments de calmes, provoquant même des soucis là où il n'en existait pas.

Nous sommes en IEF, ainsi c'est l'enfant qui va gérer sa sieste et son rythme.
Certains jours il voudra dormir plus ou moins longtemps. C'est lui qui module le durée des siestes, lui permettant de profiter pleinement de ce moment en fonction de ses besoins. Il n'appréhende pas ces instants de repos.
Les parents connaissent leurs enfants et sont à leur écoute. Nous pouvons, nous parents au foyer, superviser et gérer aussi leur siestes, savoir quand ils peuvent sauter une sieste en fonction des variables de la vie quotidienne et de leur état de fatigue ou non.

L'important c'est que l'enfant soit écouté et son rythme respecté, lui permettant alors de profiter pleinement du repos nocturne et de ne pas commencer à accumuler une dette de sommeil.

Pour les jours où la sieste n'est vraiment pas possible pour notre enfant, on peut toujours lui installer dans sa chambre un coin calme (canapé ou matelas par terre avec des coussins), avec quelques livres, les volets mi-clos, un coin où il pourra venir se reposer à son aise.
On le retrouvera à coups sûr endormi avec ses livres ou ses jouets au bout de quelques minutes.
Mais même si il ne dort pas, cette période de calme et de ralentissement d'activités (décidé par l'enfant) lui sera bénéfique pour le reste de la journée.

Gifs animés nourrissons

Nous en venons toujours à la même conclusion :
en IEF, l'écoute de son enfant, le respect de ses désirs et de ses besoins, sont primordiales et permettent une évolution sereine et harmonieuse de notre petit bout de choux dans tous les aspects de son développement et de sa vie.

mardi 30 octobre 2018

Halloween...

C'est la première année où l'on peut fêter réellement Halloween avec mon petit ange car il peut comprendre pas mal de choses et de concepts liés à cette festivité sans forcement avoir trop de peur qui surgissent.
Plus les années avanceront plus les préparatifs seront riches en activités. Mais pour l'heure pour un bout de chou de trois ans nous avons pas mal de choses à expérimenter et à vivre!



La maison et l'ambiance Halloween...


Il est habitué avec les trois Noël déjà passés, et ses anniversaires, et Pâques, que nous décorions la maison pour les moments spéciaux.
Et Halloween, à l'instar de beaucoup d’événements, commence par les préparatifs de décoration.
Comme vous le devinez je fais participer ma petite tête blonde à la déco en lui permettant  de décider quel objet nous mettons sur tel ou tel meuble. Les ornementations des fenêtres c'est lui qui les pose et les décolle et les repositionne (bon j'avoue que quelque uns ont souffert à force d'être décollés et recollés une bonne cinquantaine de fois dans la journée^^!)
Mais quelle joie pour lui (comme pour moi) de la voir participer et prendre des initiatives, poser des questions. Il se sent complètement acteur de notre vie, et ceci c'est un sentiment précieux à cultiver pour son futur et son autonomie et sa confiance en soi.
Evidemment nous passons aussi par les dessins qu'on peut lui demander de faire pour décorer la maison, après avoir lu quelques livres et qu'il ait intégré les notions principales des personnages clés d'Halloween comme la citrouille ou la sorcière (cf paragraphe ci-après).
Nous avons acheter une superbe citrouille ou plutôt un potimarron (cela reste dans la famille des courges ^^) pour la creuser, et la sculpter en une tête plutôt sympa pour Halloween. Une activité intéressante pour notre enfant qui nous aide à dessiner les yeux et contemple avec joie le travail fini et illuminé par une bougie.

Les lectures et les apprentissages


J'ai dégoté dans les cartons pleins de nos anciens livres d'enfant, chez mes parents quelques petites lectures sur le thème d'Halloween.
Rien de tel que des livres pour asseoir les nouvelles connaissances de notre petit bonhomme et lui donner accès à une première approche de cette fête, tout en lui permettant, par lui même, de feuilleter les livres, par la suite, et de poser des questions.


J'ai saisi l'occasion des lectures pour lui présenter une fiche de mots clés liés à Halloween avec des illustrations différentes de ses livres. Ce dernier point lui donne la possibilité d'associer beaucoup d'informations et d'images différentes à un même mot. Il retient ainsi les signes distinctifs de chaque élément et peut reconnaître des éléments de la même famille en recherchant les caractères analogues.

Petit aparté: c'est une première approche de la cladistique et de la taxonomie en biologie qui régissent notre conception et organisation du monde que l'on intègre et assimile dans la culture générale.
On range dans des boîtes des éléments présentant au premier abord des caractères analogues. Nous classons tous les aspect de notre monde.

Revenons à notre fête d'Halloween...
Les connaissances des spécificités de chacun des constituants de cette fête permet de lui faire faire des dessins de ces derniers en l'accompagnant et en posant des questions. L'apprentissage passe par la main et le fait de reproduire par souvenir est un des moyens très efficace de retenir des notions, et on perfectionne sa motricité fine.


On peut également créer des fiches par mot clé en lettres capitales afin qu'il puisse les reproduire, dans l'idée des fiches "prénom" de l'article Première approche des lettres en IEF.

La cuisine !


Encore un moment de complicité et de confiance en soi pour notre enfant.
J'ai décidé de tenter les fameux doigts de sorcières pour grignoter au goûter tout au long de la semaine précédent Halloween.
Le petit est sans conteste le premier au plan de travail avec son tabouret pour m'aider !
On lui mesure les ingrédient et on lui fait faire la pâte. Petite révision au passage des ingrédient et des quantités.
On lui prépare une petite fiche récapitulant la recette, histoire qu'il puisse se repérer et qu'on le teste sur ses connaissances tout en s'amusant !

Recette 

515 g de farine
215 g de sucre glace 
120 g d’œufs
310 g de beurre 
4 g de fleur de sel 
85 g de poudre d’amande.

Crémer le beurre pommade avec le sucre glace, puis ajouter la poudre d'amande et la fleur de sel, puis les œufs et en dernier la farine tamisée. Ne pas trop travailler la pâte. La faire se reposer au frigo. 
Pour la cuisson, façonner des doigts avec la pâte, mettre une amande à une extrémité en guise d'ongle, et dorer à l’œuf.
Faire cuire 20 min à 175°C.



Il ne reste plus qu'à déguster pour le goûter, en prenant soin de retirer l'amande pour notre bout de chou!




Halloween cache bien plus que des monstres, cette fête dissimule une mine d'or pour l'éveil de nos petits bouts de choux et un support génial pour s'amuser et apprendre !

!! Happy Halloween !!

samedi 27 octobre 2018

Activités de mi-saison...

Nous voila bien avancé dans le mois d'octobre, les beaux jours s'amenuisent et les températures baissent.
Cependant nous pouvons encore profiter de certaines après midi ensoleillées voir estivales avec le soleil pour nous trouver une occupation avec notre bout chou.
Pourquoi ne pas aller à des portes ouvertes dans des serres!^^

Près de chez nous nous avons une immense serre, paysagée et remplie d'innombrables arbres et fleurs, ...
Quel autre endroit pour faire une petite leçons de choses et une balade en nature!

Nous avons défini avant de partir les règles et les objectifs, comme trouver un arbre de tel taille ou une fleurs de telle couleurs.

On peut préparer des fiches pour les arbres et les fleurs à trouver avec une photo, leur nom, savoir si c'est un arbre ou une fleur (savoir si on cherche quelques chose de grand ou petit en d'autres termes).

Après un petit trajet nous arrivons aux serres, sous un superbe soleil, le manteau restera dans la voiture!
Et c'est parti pour plusieurs heures de marches et de découvertes et de questions.
Notre petit ange apprend à écouter une personne qui nous parle quand nous posons une question.
Evidemment on court souvent après lui car se cacher derrière de grands arbres ou trouver des passages entre les allées c'est ce qu'il y a de plus drôle pour eux.

Il faut cependant essayer de garder une discipline car même en étant dans un endroit fermé il y a beaucoup de monde et des règles à respecter comme ne pas trop s'éloigner des parents...

Le fait de le faire participer au choix de ce que nous achetons lui donne un sentiment de responsabilités et de liberté, une confiance et une autonomie.
Il sait que nous prenons en compte ce qu'il dit, ce qui est important quand nous devons lui faire respecter des règles et qu'il n'est pas d'accord. Il obtempérera plus facilement si il sait que nous donnons du poids à ses paroles dans d'autres circonstances.

On peut prolonger cette activité le jour même ou plus tard en le faisant se joindre à nous pour les plantations et au choix des endroits.
Il adore nous imiter et le fait d'essayer de planter avec nous, avec toutes les étapes il acquièrent une motricité plus importante.

Avant de passer aux plantations, j'ai voulu lui expliquer les étapes, en quoi cela consiste et pourquoi c'est important, à travers une fiche que j'ai fabriqué, à travers ses livres et nos discussions. Puis nous le mettons en pratique ce qui permet de mémoriser encore plus intensément.
L'apprentissage et la mémoire passe déjà par la main, comme l'explique la pédagogie Montessori.

Exemple de fiche pour les plantations
voila donc une belle idée de mi-saison que ce soit en automne ou au printemps...
Les fleurs et les arbres ne sont pas les mêmes en fonction des saisons ce qui permet de multiplier et d'enrichir les expériences et les connaissances de notre bout chou sur le monde végétal et d'aborder les saisons.

Chaque instant de vie est une opportunité d'apprendre en IEF...

samedi 13 octobre 2018

Malade et pas d'école... même en IEF

Un petit article se présentant plus comme une réflexion sur un instant de vie...

Quand j'étais enfant et que j'étais malade, pour ma part, j'espérais toujours "devoir" rester à  la maison et donc louper une journée d'école. Malgré le fait d'être malade, je me sentais tellement privilégiée, la reine du monde.

Mais quand nous faisons l'instruction en famille, on est déjà à a maison,... Est-ce qu'il peut exister cette magie ou cette atmosphère particulière associée à ces moments-là ?
Hé bien oui! On peut toujours rendre la journée particulière pour notre enfant, sortir de sa routine et cela l'aide à guérir.

J'ai un enfant qui ne se plaint jamais même quand il est malade. Mais on connait tous les symptômes universels de mauvaise humeur d'enfant grognon, qui dise non a tout car ils ne savent pas tellement ce qu'il se passe et pourquoi ils ne sont pas bien.

Ces jours là pas de routine pour l'habillage ni d'horaire pour le petit déjeuner, ils sont déjà assez mal et de mauvaise humeur... On reste en pyjama et c'est quand il veut pour manger. On retombe bien dans le schéma de "louper l'école", il n'y a pas d'horaire ni de contrainte. Les dessins animés sont autorisés plus que d'habitude. Les jeux sont calmes pour qu'il puisse se reposer.
Comme notre enfant se sent mal, cela le soulage de ne pas avoir trop "d'obligations " et d'avoir une maman qui est toute entière dans le rôle de maman et pas celui d'enseignant (même si ce rôle en IEF ne s'en rapproche pas tellement, on est plus complaisant et "cool").

Cependant la lecture est une activité plus que recommandée dans ce contexte, car il repose le petit tout en le tenant éveillé sur des lectures qu'il connait et le sollicite doucement.

On organise le lit de maman en immense radeau ou en aire de jeux, il organise ses jouets, apporte tout ce qui l'a envie. Petit moment cocooning, en dehors du temps.

Les repas sont plus légers et pris sur le canapé avec Maman, et surtout plus longs car on ne fait que papoter tout les deux, et surtout être a l'écoute de sa faim, ne pas le forcer ni que lui se force à manger pour être mal après. Ce sont des moments qui sont calmes.

La plus grande différence donc c'est de mettre en standby le mode "apprentissage" et être disponible à 100% pour lui. Car faire l'école à la maison ne veut pas dire être 24/24h avec qu'on enfant il a des moments où il doit s'occuper seul et nous nous occuper de la maison ou des travaux a faire pour la vie quotidienne. Mais quand ils sont malades, nous aussi on se met en "standby" pour être qu'avec eux. Le reste on le retrouveras le lendemain.

et c'est cela qui rend la journée spécial !

Quelques conseils au passage si votre petit bout est malade
  • penser a relever un peu son matelas au niveau de la tête pour qu'il ne soit pas trop gêné avec le nez bouché quand il est couché

  • aérer un maximum sa chambre quand il n'y est pas

  • penser à lui laisser son verre d'eau à porter

  • lavage de nez fréquent pour l'aider à évacuer et déboucher son nez, à soulager un peu sa gorge

  • le bain du soir a éviter si il n'est pas trop en forme pour ne pas risquer d'aggraver son rhume avec les différences de température

  • niveau appétit ne surtout pas le charger et si il n'a pas faim c'est lui proposer souvent des aliments nutritifs en petites quantités

http://monptitcoin.centerblog.net/rub-ruth-morehead-2.html

mercredi 10 octobre 2018

le jeu, moteur de développement


« Les rudiments de la connaissance sont assimilés au fil des jeux. »
Mahatma Gandhi
« Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche. »
Albert Einstein
« Les enfants n’ont point d’affaires plus sérieuses que leurs jeux. »
Michel de Montaigne

A partir de ces trois citations on comprend aisément que le jeu, outre le fait qu’il occupe un volume horaire assez conséquent dans la journée de l’enfant, est un pilier dans son développement intellectuel, psychologique, moteur, et dans la découverte du monde.

Dans tous mes articles je parle souvent des jeux mais je trouve intéressant de faire un point sur le rôle primordial que le jeu tient dans la vie de l'enfant.


Graphique tiré du livre de Caroline Bouchard, Le développement global de l'enfant de 0 à 5 ans en contextes éducatifs

Le jeu pour se découvrir


On peut définir le jeu comme une activité apportant un plaisir simple et n’ayant pas de finalité autre qu’elle-même. Le jeu initié par l’enfant n’a pas l’objectif d’acquisition de nouvelles aptitudes, bien que ce soit le résultat dont seul l’adulte a conscience. Le jeu peut donc être réduit dans un premier temps à solliciter toutes les possibilités, capacités et forces nouvelles à la disposition de l’enfant dont il réalisera leurs fonctions qu’en grandissant.

L’enfant construit sa propre personnalité à travers le jeu et le monde imaginaire qu’il se crée, c’est un moyen de se construire soi-même, de construire sa personnalité. On peut l’illustrer par la théorie éducative de Karl Goos (1898) qui tente de démontrer la portée d’exercice préparatoire du jeu à la vie d’adulte futur de l’enfant. Le jeu est donc un processus instinctif d’acquisition des réactions et comportements utiles pour la vie adulte lors d’activités ludiques équivalentes. En d’autres termes, le jeu apporterait le complément du développement des capacités innées pour leur complète maîtrise.
Par exemple les jeux moteurs

Le jeu et sa portée biologique


M. Montessori considère l’enfant comme un être incomplet à la naissance qui s’auto-construit pour devenir un adulte, c’est un travail de formation immense, durant lequel nous devons l’aider, l’encourager.

Le développement neurologique est à la base de tout développement tant dans les composantes psychomotrices, socio affectives, cognitives que langagière. Sans le développement du système nerveux il n’y aurait aucun progrès après la naissance. En 1902, Carr considérait que le jeu était un agent de croissance des organes car il stimulait l’action du système nerveux (livre développement global de l’enfant, Caroline Bouchard)



Pour comprendre en quoi le jeu est lié au développement du système nerveux, revenons sur le plan général de ce dernier.

Vue générale du système nerveux

Le système nerveux se compose en deux parties, un système central et un système périphérique qui travaillent conjointement. Une information captée par le système périphérique est transmise via un réseau de fibres vers le système central (cerveau et moelle épinière) qui traite l’information et envoie une réponse adaptée. Cette réponse est transférée aux organes et muscles effecteurs (= qui entre en activité à la suite d’un stimulus donné) via le réseau de fibres du système périphérique.
Le cerveau il est composé de deux sections (= hémisphères) droite et gauche. Chaque hémisphère comprend des aires cérébrales ayant des fonctions précises. Toutes ces aires sont en relation les unes avec les autres via le corps calleux. Cette organisation permet un traitement global d’une information captée par le système nerveux périphérique et une réponse adaptée et rapide émanant du système central.




Maturation cérébrale

Les circuits neuronaux (connexions entre les neurones) sont à la base du comportement et sont dépendants d’une part des gènes et d’autre part de l’environnement dans lequel se trouve l’enfant. Cette dernière partie vient du fait de la plasticité du cerveau, il est malléable et sensible aux expériences vécues.

La production de synapses (appelé synaptogenèse) s’effectue jusqu'à 10 ans  à des périodes précises où le taux d’apprentissage est très élevé et la multiplication des connexions neuronales (périodes critiques). Un processus complémentaire réduit le nombre important de ces synapses c’est ce qu’on appelle la stabilisation sélective des synapses en éliminant celles non utilisées. Cet élagage se fait via les expérimentations de contextes, de situations, d’émotions, … par l’enfant. Le système nerveux devient mature avec l’établissement des circuits neuronaux correspondant aux connexions restants qui deviennent plus fortes et plus précises. Chaque cerveau est donc unique car ce processus dépend de l’environnement et des stimulations reçues. Pour le développement de ce système nerveux, l’enfant doit le faire travailler en stimulant ses fonctions sensorielles et motrices, cognitives, sociales et affectives d’où l’importance du jeu.

Le cerveau suit un développement chronologique, les différentes aires du cerveau se développe en même temps mais pas à la même vitesse, les aires visuelles arrivent à maturation avant les aires motrices et sensorielles, suivent les aires des fonctions cognitives et celles associées à la mémoire. Il faut noter que ce processus de maturation dure jusqu’à 20 ans pour ce qui est des fonctions incluant le jugement, la perception et le contrôle du mouvement.

En ayant en tête cette chronologie il est facilement concevable que nos jeux doivent s’adapter au degré de maturation du cerveau de notre enfant. En l’observant attentivement on peut repérer à peu près dans quel champs nous devons situer les jeux que nous lui proposons pour l’accompagner et l’aider à développer telle ou telle capacité, selon son schéma propre de développement. 

La découverte du monde par le jeu


On comprend ainsi l’importance de « respecter la personnalité de notre enfant et de laisser libre cours à son activité spontanée au lieu de la contraindre et de la maîtriser. » Il est donc primordial si on veut prendre en charge l’éducation de son enfant via l’école à la maison, de rechercher des « aides au développement nécessaires et adaptées à ses besoins psychiques ». (Maria Montessori)
Il faut donc créer un environnement enrichi stimulant le développement du cerveau. Cet environnement provient de l’interaction de facteurs inanimés et sociales, c’est-à-dire jeux et activités et échanges entre pairs et adultes. 
Nous entendons souvent les mêmes remarques sur les comportements des jeunes enfants : « il ne se concentre sur aucun jouet ou jeu. Il papillonne d’un jeu à l’autre. Je ne sais plus quoi inventer pour l’intéresser ». Mais voilà l’erreur et l’idée reçue qu’il faut bannir, un enfant est tout a fait capable de se concentrer longtemps sur un jeu, et le fait d’essayer de combler un manque d’activité d’un enfant qui ne semble rien faire est une méprise. En effet par exemple un enfant qui contemple pendant de longues minutes, à travers la vitre, la nature évoluer au gré du vent est justement en train d’apprendre quelque chose et il ne faut pas chercher à l’interrompre. Il en va de même quand il « papillonne » entre plusieurs jeux et qu’on intervient, on rompt le cycle d’activité qu’il était en train de se créer, il était concentré sur une activité dont les « règles » nous échappent.  
Les activités de la vie quotidienne et surtout en IEF permettent à l'enfant d'observer et d'intégrer beaucoup de modèles de bons comportements comme la collaboration, l'aide, la gestion des conflits...
Les concepts de bases en mathématiques s'acquièrent aussi par le jeu lorsqu'il trie et fais des série avec ses jouets par exemple.
Le jeu symbolique (faire semblant de) permet à l'enfant de développement son référentiel affectif en apprenant à gérer ses émotions.
"Le jeu imaginatif [d'un enfant] révèle la capacité à assimiler et à conceptualiser le comportement de son entourage" (très varié et riche en IEF), l'enfant "prouve non seulement de la compétence dans le domaine cognitif, mais aussi une sorte de liberté émotionnelle". T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

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En conclusion, plus nous jouons avec notre enfant plus nous le laissons jouer plus il développe tout les aspects de sa personnalité, de son être en construction. 
L'IEF est dans cette vision plus que bénéfique car nous pouvons respecter le rythme de l'enfant et favoriser cette approche de l'apprentissage.

Vive l' IEF et continuons de jouer ^^

lundi 8 octobre 2018

Première approche des lettres en IEF

Je m'inspire beaucoup de la pédagogie Montessori (cf. article Maria Montessori, petite présentation) pour les activités ludiques et éducatives. Je voulais en faire de même pour la découverte des lettres.
Mais le point essentiel quand on fait l'instruction en famille (IEF) c'est que nous pouvons adapter les méthodes et les apprentissages au rythme et aux dispositions de notre enfant.
J'ai opté pour une formule qui lui a convenue, plutôt que de rester cramponner à une façon.
Il ne faut donc pas rester fixer sur les manuels que nous pouvons trouver dans le commerce. Certes ils nous aident à savoir comment et quoi aborder comme thèmes, ils donnent des pistes de réflexions.
Mais en observant et en connaissant ses enfants nous trouvons très vite des alternatives beaucoup plus efficaces et percutantes pour leurs apprentissages.

Donner l'envie d'apprendre à écrire, par la lecture


Pour un enfant qui adore le dessin, l'apprentissage des lettres revient à apprendre à dessiner d'autres signes permettant de communiquer.
Pour susciter l'intérêt, et le maintenir surtout, on doit faire comprendre l'utilité de l'écriture. En effet, l'intérêt du langage est flagrant, dès la naissance dirons-nous.
L'IEF permet de faire participer l'enfant au quotidien de la famille, de la vie. Il est donc exposé à de nombreux cas où l'écriture est utilisée. On peut également lui faire remarquer les affiches, les panneaux lorsque nous sortons chercher du pain ou faire une activité.
La lecture dès le plus jeune âge leur donne le goût des livres et de la lecture. C'est ce que j'ai fait et c'est lui maintenant qui me fait remarquer les affiches ou les pancartes quand nous nous promenons.
Plus nous les accoutumons tôt à utiliser des livres, à lire des histoires avec eux, à chercher des réponses à leurs questions dans les livres, plus tôt ils intègrent le fait que l'écriture est partout présente et indispensable. La curiosité d'un enfant (surtout en IEF) sera le moteur principal de sa volonté de connaitre les mots et donc les lettres le composant.

Je parle bien ici de donner l'envie à l'enfant de découvrir l'écriture et non pas de le pousser à un apprentissage précoce.
"Ce n'est pas tant l'âge que le désir d'apprendre de l'enfant qui est important. (...) Un enfant n'apprend bien que s'il apprend pour lui même et non pour les autres."T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans
Ce qui confirme l'intérêt d'incorporer l'écriture à la vie quotidienne.

Par exemple les grands parents de mon petit ange lui ont offert un livre sur la musique "Paco et l'orchestre" de Magali Le Huche, à un moment où il était vraiment passionné de musique (il l'est toujours d'ailleurs).
Le nom du héros est donc PACO et cela a été un déclic pour lui quant à l'apprentissage de l'écriture. Il voulait absolument savoir l'écrire et reconnaître les lettres.
Un livre qui n'était pas destiné à l'écriture a été un support inattendu. Laisser l'enfant trouver ce qui lui convient le mieux et accompagner le, c'est le seul moyen qu'il prenne du plaisir pour apprendre.



Les majuscules, pourquoi?


Je me suis posée beaucoup de questions concernant la typographie par laquelle je devais commencer. En parcourant de nombreux sites d'éducation et de nombreux fascicules de maternelle, la première approche des lettres se fait au format majuscules.
Il est vrai que pour la pédagogie Montessori on aborde rapidement les cursives, au niveau des lettres à toucher par exemple. Mais quand l'enfant commence son apprentissage il est tout de même plus facile de lui faire apprendre les majuscules qui ne se composent que de "bâtons" et quelques arrondis. Ce type de typographie est donc plus accessible à un enfant de un an et demi, deux ans qui a commencé à réaliser de dessins.

L'utilisation des majuscules permet notamment de construire les lettres avec des bâtons que l'on ramasse en promenade ou sur la plage, par exemple. Le jeu est le meilleur allié de l'apprentissage des enfants et le fait de construire les lettres avec des objets qu'il a trouvé est très favorable.
"Sa façon d'apprendre est le jeu grâce auquel il essaie différentes techniques, pour trouver ce qui lui convient.T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

On pourra donc lui proposer aussi de modeler les lettres majuscules en pâte à modeler ou tracer au crayon ou alors dans le sable.

Cependant il faut associer les lettres cursives, toujours lui montrer les deux écritures même si nous ne lui en apprenons q'une. En grandissant, vers trois ans, il ira de lui même comparer les écritures. Quand il aura acquis l'aisance de l'écriture en majuscule, il pourra se concentrer sur les cursives. Ce sera le moment de reprendre les méthodes de Maria Montessori.

Petit conseil : étiqueter de façon visible avec les deux écritures tous les objets, meubles que le petit côtoie le plus souvent. C'est ce que j'ai fait. Une fois qu'il est habitué, il devient curieux de savoir ce qui est écrit. Quand il sait à quoi cela correspond, je l'observe qui étudie les lettres pour mémoriser le tracé et intégrer l'organisation des lettres. C'est un apprentissage dynamique, à son rythme.

Son prénom, un défi  pour l'enfant


C'est à l'entrée au CP, lors d'une scolarisation classique, que l'enfant sait plus ou moins écrire son prénom et son nom.
J'ai accroché un affiche rapidement avec son prénom en lettres majuscules et en cursives, que ce soit sur sa porte ou sur une boite de rangement ou même au dessus de son petit bureau. La familiarisation au mot est un facteur important.
J'ai ensuite fait des étiquettes avec les lettres de prénom (ci dessous) et on joue a retrouver les formes des lettres majuscules. C'est un bon moyen pour qu'il visualise et se concentre sur la forme des lettres.



En plastifiant la fiche et vu que les lettres sont vides l'enfant peut les colorier ou y repasser avec son crayon, comme une ardoise.
Maintenant c'est de lui même qu'il revint à l'affiche pour être sûr d'écrire son prénom correctement. Le fait qu'il sache où trouver son prénom écrit et qu'il lui soit devenu familier l'aide à le mémoriser et comprendre le sens des lettres et donc l'utilité de l'écriture. Ce ne sont dorénavant plus des signes ou des dessins, ils ont un sens quand ils sont organisés.

On peut associer ce type de jeu de reconnaissance aux lettres magnétiques que l'on trouve dans le commerce. C'est plus dynamique et contribue à l'autonomie de l'enfant pour écrire les mots des livres que nous lisons, quand il est demandeur.
Il retient mieux lorsque les mots correspondent à des lectures habituelles et donc à des choses concrètes et non pas des mots sortis de nulle part comme une liste aléatoire...



Petit conseil : outre de multiplier les jeux ou approches, il faut penser à mettre à disposition des supports différents (feuille de papier, tableau blanc ou ardoise velleda avec feutres, tableur noir et ardoise à craies, peinture).
De mon expérience, les craies ont toujours reçus un accueil enthousiaste et facilitaient la concentration de mon petit ange, sûrement par le fait qu'il pouvait lui même effacer et recommencer a volonté.



Et après


Lorsqu'il a appris a écrire son prénom, il va surement prendre le goût d'écrire des mots et donc vous aller lui faire découvrir toutes les lettres de l'alphabet, en fonction de ses interrogations.
Il faudra alors lui créer des fiches auquel il pourra se référer (pour ma part c'est ce qui fonctionne) avec les détails du tracés et des ligne où il peut s'entraîner.
Il doit pouvoir prendre la fiche d'une lettre qu'il a vu dans un livre et s'entraîner a l'écrire.



" S'il ne réussit pas a faire quelques chose qui l'intéresse, il est frustré, ce qui le pousse d'ailleurs à découvrir une autre façon de réussir. Et, lorsqu'il y arrive enfin il en retire un sentiment très agréable : "je l'ai fait tout seul!". Rien ne peut motiver davantage l'enfant pour ses apprentissages à venir."
T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Il faut donc multiplier les supports comme les étiquettes dont j'ai parlé plus haut.
J'ai aussi fabriqué des enveloppes, une pour chaque lettre de l'alphabet avec des cartes correspondantes aux mots qui commencent par la lettre ou dans lesquels on la retrouve et dont l'enfant connait la signification par ses lectures.
Il n'a plu qu'à s'y référer lorsqu'il en ressent le besoin ou l'envie. Cela devient un appui pour se rassurer et tester ses connaissances ou les corroborer.



L'important est donc de ne pas pousser son enfant à des apprentissages précoces mais susciter sa curiosité très tôt pour qu'il vienne de lui même demander à apprendre, et l'accompagner en fonction de ses envies, capacités et des modalités qui lui conviennent le mieux.
On ne le dira pas assez mais respecter les rythmes des enfants est la meilleure des façons de l'encourager dans ses apprentissages.
Amusez vous autant que votre enfant! c'est le secret d'un apprentissage réussi (oui pas que... mais c'est une grande partie^^!)

vendredi 5 octobre 2018

Les générations face à face

"Tu verras quand tu auras des enfants tu comprendras!"
Ok! Maintenant j'en ai et j'entends : "Tu ne comprend toujours pas, nous avons l'expérience de la vie, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire."

Avant d'avoir des enfants, nous ne pouvions pas comprendre nos parents et maintenant que nous sommes parents nous ne pouvons toujours pas les comprendre et surtout nous n'avons pas le droit à l'erreur...
Nos parents savaient au fond d'eux ce qu'il fallait faire quand nous sommes nés alors pourquoi ne pas nous faire confiance, nous avons aussi l'instinct parental.

"Apprendre a être parent se fait à travers les échecs et non grâce à des réussites (...). Et les jeunes parents doivent passer par leur propres expériences." T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Je ne suis certainement pas la seule à avoir ce genre de remarques de la part de nos parents donc des grands-parents de nos enfants, notamment quand on fait l'instruction en famille (IEF).
Cela m'énerve tellement ces reproches déguisés en conseils.

L'IEF dans ces relations

Les relations entre parents et enfants, quand ces derniers deviennent parents à leur tour, ne s'apaisent que très peu de temps. Ajouter à cela le fait que votre enfant préfère rester chez ses grands parents car il a plus de libertés et les règles imposées à la maison sont réduites.
On se retrouve à gérer des conflits qui viennent charger une coupe déjà assez pleine de soucis quotidiens, en plus de l'éducation en IEF.

J'avoue l'IEF c'est merveilleux mais on a aussi la réalité du respect des règles imposées à la maison. Elles sont dures à faire respecter lorsque l'enfant passe par sa phase de contradictions et que nous n'avons pas d'autre modèle d'autorité que nous même.
C'est alors dans cette période que le soutien familial, dont celui des grands parents, peut énormément aider, s'il est dirigé dans la même sens que les parents. Ceci arrive rarement car ils sont plus indulgents qu'avec leurs propres enfants, pour les règles.
De plus, les idées reçues sur l'IEF (voir l'article IEF = asocial ? entre mythe et réalité) et l'incompréhension des méthodes d'apprentissage non scolaires ne font qu'attiser les tensions présentes sur un terrain déjà instable^^

On ne pense pas à cet aspect là quand nous commençons l'IEF. Mais il faut faire comprendre rapidement qu'on ne changera pas d'avis et que les grands parents doivent se tenir au plan d'éducation que nous mettons en place pour ne pas noyer l'enfant dans des contextes différents et contradictoires.

Que faire en cas de conflit ?

Ne surtout pas régler les conflits en face du petit qui risque de perdre beaucoup de ses repères d'un coup. La relation entre nous et nos parents est totalement distincte de la relation entre notre enfant et ses grands parents. Il est très dommageable et préjudiciable pour l'enfant que l'on mélange ou confonde les deux.
Les petits enfants font office de révélateurs. Si les relations parents-enfants étaient bonnes avant l'arrivée du bébé, cela se consolidera. Au contraire s'il existait des conflits ou des tensions, ces derniers seront exacerbés, et passeront par l'enfant, qui peut devenir un objet de chantage ou de manipulation pour régler les comptes à travers l'éducation.

Un enfant fait la différence entre sa mère et sa grand mère, et comme vous aurez pu le remarquer, il sait exactement ce qu'il peut demander à l'une et pas à l'autre.
Mais cette attitude rusée et marrante, au début, risque de déraper si des limites ne sont pas instaurées ou si les deux parties ne vont pas dans le même sens.
En effet, le flou et la confusion que produit une autorisation émanant de la grand mère concernant un point sur lequel la mère exprime une interdiction fait perdre ses repères à l'enfant. Le sentiment de sécurité qu'il ressentait en ayant un schéma précis des relations et "rapports de forces" risque de partir en fumée.

« Il n’est que trop facile pour des grands-parents de déstabiliser de jeunes et vulnérables parents. (…) Si vous voulez que vos enfants apprennent leur rôle de parent, offrez-leur votre soutien et votre compréhension, vous les aiderez beaucoup plus qu’en leur assénant des conseils ou des critiques. » T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Il faut aussi apprendre à lâcher du lest et de la pression sur des choses qui ne sont pas primordiales. 
La négociation est appréciable dans ces situations et permettra de faire passer le message plus fortement lorsque les situations où nous devons être intraitables se présenteront. 
En effet, sur certains points il faut rester ferme surtout et être clair avec les grands parents (convictions personnelles, éducation,...), quitte à déclencher une dispute qui se réglera pour le bien de notre enfant et donc de leur petit enfant.

Le lien grands parents - petit enfant 

Ces conflits qui surgissent ou augmentent entre parents et enfants sont aussi le reflet de l'absence de pression d'éducation pour les grands parents par rapport aux parents. Ils ne sont pas là pour gronder ou autre mais pour passer des moments enrichissants avec leurs petits enfants. Les parents se sentent alors mis de côté par leurs enfants ou mis dans la case des personnes autoritaires.
Les grands parents sont plus patients que nous et surtout plus disponibles qu'avec nous, leur propre enfants, lorsque nous étions petits. Ceci peut également expliquer les tensions entre parents et grands parents. 

Le coté "détendu" des grands parents a évidemment un effet bénéfique s'il est utilisé dans un bon contexte. Le lien que les enfants crée avec leur grands parents est important afin de leur donner une assise affective pour leur développement, un endroit de réconfort autre que la maison et surtout la transmission du passé. Il permet à l'enfant de se représenter et de comprendre la notion de passé dans une situation plus large que les jours de la semaine ou le nombre de dodo le séparant d'un événement. Il pourra, par la suite, appliquer cette représentation du temps à d'autres circonstances.
Je suis toujours étonnée lorsque mon bout de chou me sort une phrase telle que :"maman, quand tu étais petite avec Manou et Papinou tu habitais dans une autre maison, avant que bébé soit la".
Les grands parents permettent de rendre tangibles la notion de présent et de passé, et par la suite de permettre de concevoir plus facilement la notion de futur par simple opposition au passé.

"Les grands parents peuvent apprendre à leurs petits enfants les traditions et les aspirations familiales. Chaque fois qu'ils racontent une histoire de l'ancien temps, ils permettent à l'enfant de se situer dans une toute autre dimension. Notre culture et nos valeurs sont souvent plus facilement transmises par les grands parents que par les parent, dont le rôle est si chargé par une discipline à maintenir au jour le jour" T. Berry Brazelton (Points forts de  la naissance à 3 ans

Et plus tard ?

Ce sera surtout entre 5 et 12 ans que l'enfant prendra conscience qui est l'héritier d'une histoire familiale avec tout ce que cela comporte comme valeurs et souvenirs. Les grands parents sont comme des éclaireurs de vie et une mine de savoirs et de renseignements sur ce qui fait que nous sommes qui nous sommes.

Puis à l'adolescence entre 12 et 18 ans,  le lien des petits enfants avec leurs grands parents leur permet d'avoir des interlocuteurs plus détachés et plus accessibles (selon leurs points de vues d'ados ^^) que leurs parents. Les grands parents deviennent des confidents. Ils font le tampon dans les relations entre nos enfants et nous et permettent d'arrondir les angles dans des situations compliquées à l’adolescence.


Finalement pas facile d'endosser le rôle de parents face à ses propres parents. Mais ce n'est pas facile non plus pour les grands parents de savoir comment être des grands parents géniaux pour les petits enfants et reconnus en même temps par leurs enfants.
Les conflits de générations perdurent ainsi au fil des années. Mais la richesse des relations que nous mettons en places à travers ces générations est primordiale et essentielle pour notre culture et humanité.
Soyons diplomates et faisons ressortir seulement le meilleur des relations.