Cette année, pour ma petite tête blonde de quatre ans, Halloween prend
une ampleur plus importante que l’année dernière. C’est une occasion de changer
les habitudes, d’aborder des thèmes magiques, d’explorer un nouvel univers qui
ne revêt sa cohérence qu’au moment d’Halloween.
Petit récap’ sur l’origine d’Halloween
C’était au départ une fête celtique qui marquait la fin de l’année et
le début de la nouvelle, car à cette époque l’année se terminait le 31 octobre.
Comme tout le monde le sait, les jours en cette période de l’année se
raccourcissent et la légende voulait que ce fut à cette occasion que les fantômes
rendissent visite aux vivants. Pour les faire fuir, les humains se paraient alors
de costumes effrayants et se réunissaient pour faire la fête.
Les immigrés irlandais exportèrent cette tradition aux Etats Unis, qui
là-bas est une fête presque aussi importante que la Noël chez nous.
Dans le monde du christianisme, la Toussaint fut instaurée le 1er
novembre, pendant de la fête anglo-saxonne. On peut trouver une analogie dans
le mot même d’Halloween, contraction de « All hallows eve », « le
soir de tous les saints », donc la veille de la Toussait qui est la fête
de tous les Saints.
La citrouille, symbole contemporain d’Halloween, remplace le navet de
la légende de Jack’ O Lantern (Jacques à la lanterne), condamné a erré
pour l’éternité dans les ténèbres, éclairé seulement par un peu de braises dans
un navet creusé. La citrouille est plus facile à creuser (même si des fois cela
devient un véritable tour de force de le faire ^^) et pousse à cette période de
l’année. La couleur d’Halloween devint ainsi officiellement le orange.
Voila pour la petite histoire !
Vocabulaire et écriture
Comme à chaque occasion, un imagier et un recueil de vocabulaire sur le
thème sont indispensables pour toutes les activités qui viendront, et surtout permettront
à notre bout de chou de maîtriser plus de mots.
J’ai ressorti la fiche que j’avais réalisée l’an dernier sur laquelle
il s’était surtout concentré sur les dessins. Maintenant ce sont les noms
associés aux dessins qui l’intéressent car nous les retrouvons dans les
comptines et les histoires que nous lisons.
Nous décrivons avec plus de précision ces personnages magiques et
utilisons un vocabulaire plus riche en termes de description (nez crochu, chaussures
pointues, robe rapiécée, …)
Quoi de mieux qu’une poésie, un poème ou une comptine chantée pour
agrandir le vocabulaire et lui permettent de le retenir, tout en lui faisant
travailler sa mémoire par la récitation de petits textes qui ont du sens.
J’ai opté pour une comptine un peu longue pour lui faire travailler les
mots symboles d’Halloween (les retrouver, les déchiffrer, les recopier, jouer
avec) et une comptine plus petite en anglais et en français.
Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas dans l’apprentissage
formel d’une poésie comme à l’école !
Nous l’avons lu plusieurs fois
ensemble et décrit les mots, nous les avons expliqués et avons dessiné ce qu’ils
représentaient. Puis tout au long de la journée nous chantions une phrase par
ci par là en rigolant et par magie le lendemain il la savait. On la chante dès
que l’on parle d’Halloween.
Pour ce qui est des mots anglais, la pratique et la répétition sont
primordiales, dès que nous voyons dans les journaux ou les magazines, ou à la télévision
ou dans les livres les images que nous avons associées aux mots je lui pose des
questions ou il me demande confirmation des mots anglais.
Ces comptines sont accessibles pour lui à tout moment de la journée et
je le retrouve des fois avec ses fiches en train de les lire à ses peluches, ou
alors inventer une histoire avec les mots.
Pour ce qui est de l’écriture, nous voyons les mots écrits des trois façons
à chaque fois, pour qu’il puisse passer de l’une à l’autre sans difficulté, en
fonction du support sur lequel il les verra par la suite.
Activités d’Halloween
Graphisme et numération peuvent être très bien adaptés au thème d’Halloween.
La décoration de citrouilles d’Halloween et les dessins sont une mine
d’or pour développer le graphisme qui leur servira plus tard à l’écriture cursive.
La notion de symétrie peut être travaillée également lors de la
réalisation de ces décors car une citrouille en papier est propice à être pliée
en deux et faire appréhender cette notion de symétrie à nos bouts de chou. Pour
aller plus loin on peut alors leur demander de décorer une moitié de citrouille
selon le décor que nous aurons déjà réalisé sur l’autre moitié (en symétrie).
On peut aussi leur faire discerner entre plusieurs citrouilles celle qui
présente une symétrie et celle qui n’en présente pas (par exemple deux yeux en
triangle ok mais un œil en triangle et un œil en carré, non)
On peut également proposer de découper des dessins et des illustrations
dans les magazines (qui permet en passant de travailler la motricité liée à l’utilisation
des ciseaux). On réalisera avec ces images un collage pour Halloween sur une
feuille où nous aurons préalablement dessiner un cadre qu’il devra décorer en
suivant les traits que nous aurons commencés. Nous travaillons ainsi les vagues,
les ponts, …
La notion d’ordre des chiffres et de grandeur peut être abordée avec
les sorcières, ou tout autre personnage d’Halloween ! C’est selon vos
préférences.
Plusieurs sorcières sur un ligne : qu’est-ce que l’enfant voit (phase
de description et réinvestissement du vocabulaire appris). Puis on peut demander
où est la plus petite, la plus grande, quelle place occupe -t-elle ?
Des petites figurines en feutrines nous aident à toucher du doigt la décomposition des nombres, les additions ou soustractions.
Construction de décoration
Je réalise un patron assez grand de sorcière, tous les éléments
séparés, qu’il devra découper s’il est à l’aise avec l’utilisation des ciseaux sinon
c’est moi qui le fais. Puis nous installons tous les éléments une fois décorés
selon ses goûts pour construire la sorcière. La phase de coloriage est
délicate, c’est un bon exercice de dextérité, de suivi de consignes et de
concentration ! Une fois le résultat satisfaisant nous passons à l’étape
du collage avec tous les commentaires sur le fait que nous avons collés telle
ou telle pièce à cet endroit, un peu trop haut, un peu trop bas, …
A chaque activité, il faut parler et lui faire décrire ce qu’il fait. Ouvrir
une discussion, un dialogue lui permet d’exprimer ce qu’il ressent (peur,
enthousiasme, étonnement, curiosité, …), ce qu’il voit et de lui donner de l’aisance
et de l’assurance par la suite quand il effectuera d’autres travaux manuels et de
l’assurance dans ses explications. Ce sont des clés que nous donnons à nos
enfants en leur parlant de tout et en les sollicitant, des clés favorisant la
confiance en soi pour qu’il ne soit pas démunis plus tard face à des situations
où ils n’auront pas les mots ou ne posséderont pas les moyens pour se faire
comprendre.
Nous pouvons aussi créer nos décos d’Halloween en feutrines, c’est une
super manière. Je n’ai pas eu le temps cette année de le
réaliser moi-même, j’ai trouvé dans un magasin, un petit kit pour fabriquer
trois figures d’Halloween en feutrines, cela nous a pris une après-midi, un
moment fantastique de rigolades et de plaisanteries. L’important dans tous les
apprentissages c’est que l’enfant est heureux et veux de lui-même apprendre. Même
en faisant un simple bricolage il apprend énormément de choses, certes pas
formellement mais l’expérience et la manipulation, comme le soutient la pédagogie
Montessori, sont le premier palier de l’apprentissage. L’enfant doit faire ses
propres expériences et se construire son univers et ses représentation mentales
avec le matériel que nous lui proposons.
Vient ensuite le temps de la cuisine et de la préparation de la soirée
d’Halloween, il faut trouver des recettes évidemment réalisables par leurs petites
mains, comme des sablés aux formes d’Halloween, ou un gâteau au chocolat que
nous pourrons décorer avec les sablés ou des bonbons. Pour grignoter avec une potion magique
(de jus de fruits) en entrée, quelques mini pizzas araignées ou momies, ou des
gressins en forme d’os, un velouté de citrouille qui fera rire les enfants, un
plat de pâtes vertes (mais chut nous ne dirons pas qu'elles sont aux épinards
sinon le charme d’Halloween sera rompu ^^) surmonté d’une sauce tomate et de
quelques yeux globuleux en mozzarella et olives.
Vous trouverez bien une recette qui vous plaira, enfin une recette qui plaira surtout à vos enfants et qu’ils auront envie
de réaliser. Car leur laisser le choix, la possibilité de prendre une décision
et d’être acteurs de la préparation rendra cette fête encore plus magique. Les apprentissages
n’en seront que plus efficaces.
Deux mots : AMUSEZ-VOUS !
En IEF nous retrouvons notre âme d’enfant et c’est surement le meilleur
moyen de donner l’envie à nos enfants d’apprendre, par
bonheur et sereinement, à leur rythme.
Happy Halloween !
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